Film-débat : Sept jours avec la « PAH » à Barcelone

09.11 2017 /
17h Botanique. Rue Royale 236 - 1210 Bruxelles

Sept jours avec la « PAH » à Barcelone 
de Pau FAUS, Sil­via GONZALEZ-LAA et Xavi ANDREU
Docu­men­taire / Espagne / 2015 / 52 minutes / VO sous-titrée en français 

SAMEDI 18 NOVEMBRE AU BOTANIQUE
17h Rue Royale 236

1210 Bruxelles

La crise éco­no­mique de 2008, ce n’est pas seule­ment des banques en faillite, des Bourses affo­lées et des plans de sau­ve­tage écoeu­rants. Ni les 1.500 mil­liards de dol­lars pour venir à la res­cousse d’actionnaires démo­ra­li­sés… C’est avant tout des gens, comme vous et moi, qui sans avoir com­mis la moindre faute se sont retrou­vés sans emploi, sans res­sources et… sans foyer. 

Avant 2008, les banques espa­gnoles (comme leurs homo­logues amé­ri­caines) ont usé et abu­sé des sub­primes, ces prêts à taux variables accor­dés à tous ceux qui rêvaient de pos­sé­der leur propre mai­son. Quand le châ­teau de cartes s’est effon­dré, ces mêmes banques ont vaillam­ment cher­ché à se ren­flouer sur le dos de ces braves gens : les banques ont sai­si leurs mai­sons. Mais un sou reste un sou pour le ban­quier conscien­cieux : aussi
ces mal­heu­reux chô­meurs, fraî­che­ment « sans domi­cile fixe », res­tent-ils contraints de payer ce qui reste de leur prêt –même s’ils ont été expul­sés. Une double peine. 

Ubuesque ? Et pour­tant ce n’est pas de la fic­tion. C’est cette réa­li­té que nous montre sans fard le docu­men­taire Sept jours avec la « PAH » – la Pla­te­forme des per­sonnes affec­tées par les hypo­thèques, un mou­ve­ment citoyen qui défend le droit à un loge­ment décent. La PAH repose sur un adage vieux comme le monde : l’union fait la force, et c’est donc unis que ses membres ont ten­té de résoudre leurs pro­blèmes. Celui qui a un toit… le par­tage, celui qui sait… explique, et tous ensemble il s réou­vri­ront les appar­te­ments et les maisons
sai­sis –en tenant tête aux forces de l’ordre. Entre­cou­pé d’i­mages col­lec­tées pen­dant plus d’un an, Sept jours nous montre, en plus du drame, l’é­norme tra­vail invi­sible qui existe der­rière la PAH et le pro­ces­sus d’ac­qui­si­tion de
pou­voir et d’au­to­no­mie des per­sonnes qui la compose. 

DÉBAT « Espagne : de la rue à l’exercice du pouvoir »