Vous allez adorer haïr Jeremy Corbyn

A l’occasion de la can­di­da­ture de J. Cor­byn, les médias domi­nants de tous bords prennent très rapi­de­ment toutes les armes discursives…

Vous allez ado­rer haïr Jere­my Cor­byn, can­di­dat à la direc­tion du Labour

par Denis Sou­chon, ven­dre­di 4 sep­tembre 2015

Le dépu­té tra­vailliste Jere­my Cor­byn est, d’après les son­dages, lar­ge­ment en tête des inten­tions de vote pour l’élection au poste de lea­der du Labour qui a débu­té le 14 août et doit se ter­mi­ner le 10 sep­tembre. Du coup, comme cela s’était déjà pro­duit lors du réfé­ren­dum du 5 juillet 2015 qui a vu le peuple grec refu­ser le dik­tat de la troï­ka, la presse de mar­ché est le relai empres­sé des domi­nants pour ten­ter de dis­cré­di­ter par tous les moyens dis­cur­sifs celui qu’elle pré­sente comme un dinosaure-gauchiste-barbu-sectaire-et-végétarien.

Dans Deux siècles de rhé­to­rique réac­tion­naire[[Fayard, 1991.]] Albert O. Hir­sch­man attire notre atten­tion « sur cer­tains argu­ments-types que reprennent inva­ria­ble­ment les tenants des (…) mou­ve­ments de réac­tion »[[Ibid., p.21.]].

En s’inspirant de cette démarche, et en nous appuyant sur un cor­pus de 10 articles parus entre le 28 juillet et le 17 août[« Royaume-Uni : Jere­my Cor­byn, le “gau­chiste” dont la popu­la­ri­té affole le par­ti tra­vailliste », par Cathe­rine Gouë­set sur [L’Express.fr du 28/07/2015.

« Jere­my Cor­byn fait souf­fler un vent de gauche — et de panique — sur le Par­ti tra­vailliste », un article de l’AFP mis en ligne par Libé­ra­tion le 02/08/2015.

« Jere­my Cor­byn, l’homme qui bous­cule le Labour sur sa gauche », par Phi­lippe Ber­nard dans Le Monde daté du 12/08/2015.

« Jere­my Cor­byn, socia­liste radi­cal à l’assaut du Par­ti tra­vailliste », par Adrien Lelièvre dans Les Échos le 12/08/2015.

« Jere­my Cor­byn, le dyna­mi­teur du Labour, a le vent en poupe », par Marc Roche dans Le Point du 12/08/2015.

« Jere­my Cor­byn, le “socia­liste” made in UK qui ter­ro­rise le Par­ti tra­vailliste de Tony Blair », par Geof­froy Cla­vel dans Le Huf­fing­ton Post le 14/08/2015.

« Jere­my Cor­byn, le can­di­dat qui bous­cule la gauche bri­tan­nique », par Char­lotte Onfroy-Bar­rier dans Cour­rier inter­na­tio­nal le 14/08/2015.

« Jere­my Cor­byn, le can­di­dat qui fait peur aux néo-tra­vaillistes », par Fabien Esca­lo­na sur Slate.fr le 14/08/2015.

« Les tra­vaillistes bri­tan­niques élisent leur nou­veau chef », un article de Reu­ters mis en ligne par L’Obs le 14/08/2015.

« La gauche anglaise ten­tée par le roman­tisme », par Éric Le Bou­cher dans L’Opinion du 17/08/2015.]], nous avons iden­ti­fié cinq argu­ments-types uti­li­sés par les médias pour essayer d’enlever toute cré­di­bi­li­té à la can­di­da­ture de Jere­my Corbyn.

1/ Jere­my Cor­byn fait le jeu des conser­va­teurs car avec lui à sa tête le Labour per­dra les légis­la­tives de 2020.

On retrouve là la thèse de l’inanité détec­tée par Hir­sch­man, thèse qui pose que « toute ten­ta­tive de trans­for­ma­tion de l’ordre social est vaine, que quoi qu’on entre­prenne ça ne chan­ge­ra rien »[[Op. cit., p. 22.]].

- Le Huf­fing­ton Post : « [Cor­byn] sera inca­pable de mener son par­ti à la vic­toire dans cinq ans »

- Les Échos : « “Un lea­der de ce type n’a aucune chance de rem­por­ter les pro­chaines élec­tions légis­la­tives”, tem­père Pau­line Schnap­per. “Et les conser­va­teurs se frottent les mains, car c’est évi­dem­ment dans leur inté­rêt que Jere­my Cor­byn devienne le pro­chain lea­der travailliste.” »

- Le Monde : « un retour aux stra­té­gies per­dantes »
« La seule conquête de la posi­tion de lea­der (qui serait certes un évé­ne­ment majeur et spec­ta­cu­laire) ne sau­rait remettre en cause un quart de siècle de mar­gi­na­li­sa­tion des sen­si­bi­li­tés socia­listes et anti-impé­ria­listes du parti »

- Le Point : « Des nom­breuses sur­prises pro­vo­quées par l’émergence dans la course au lea­der­ship du par­ti tra­vailliste bri­tan­nique du can­di­dat le plus à gauche, Jere­my Cor­byn, la moindre n’aura pas été d’avoir enthou­sias­mé la droite bri­tan­nique. Le der­nier son­dage, qui donne au dépu­té d’Islington (nord de Londres) une large avance sur ses adver­saires, réjouit les conser­va­teurs : quoi que fasse Cor­byn à la tête du Labour, il leur fera gagner les pro­chaines élec­tions pré­vues en 2020 ».

- L’Express : « D’autres s’inquiètent de voir la droite encou­ra­ger Cor­byn pour rui­ner les chances des tra­vaillistes aux pro­chaines élec­tions. “Si vous vou­lez condam­ner le Labour à des années de tra­ver­sée du désert, encou­rage le très conser­va­teur Dai­ly Tele­graph, ins­cri­vez-vous sur le site du par­ti tra­vailliste pour la modique somme de trois livres afin de voter pour le ’cama­rade Corbyn’” ».

« Il serait inca­pable de faire régner la dis­ci­pline par­mi les front­ben­chers (ténors du par­ti), et pour­rait faire revivre aux tra­vaillistes l’ère du diri­geant de l’aile gauche Michael Foot, au début des années 1980. Il avait per­mis à Mar­ga­ret That­cher de rem­por­ter un second man­dat, en 1983, offert au Labour son plus mau­vais score depuis 1945 et assu­ré la domi­na­tion des conser­va­teurs jusqu’en 1997 »

- Libé­ra­tion : « “Les autres can­di­dats sont de second plan, pour être hon­nête aucun n’est vrai­ment ins­pi­rant”, estime Iain Begg, pro­fes­seur de sciences poli­tiques à la Lon­don School of Eco­no­mics, tout en sou­li­gnant lui aus­si que le Labour n’a aucune chance aux légis­la­tives de 2020 avec Cor­byn à sa tête ».

- L’Opinion : « un pseu­do-radi­ca­lisme, nou­vel habit du conser­va­tisme »

2/ La fin du Labour

Il s’agit de la thèse de la mise en péril éga­le­ment mise en évi­dence par Hirschman.

- Le Huf­fing­ton Post citant une tri­bune de Tony Blair publié par The Guar­dian : « Tony Blair pré­dit “l’anni­hi­la­tion” du Labour »

« … la “tra­gé­die” que consti­tue­rait à ses yeux l’élection de Corbyn »

« “Si Jere­my Cor­byn l’emporte, cela ne signi­fie­ra pas une défaite comme en 1983 ou 2015. Cela entraî­ne­ra une déroute, peut-être l’annihilation”, menace-t-il. Le par­ti tra­vailliste, assure-t-il, “est en train de mar­cher les yeux fer­més et les bras ouverts au bord du précipice” ».

« … le Par­ti tra­vailliste veut à tout prix évi­ter une nou­velle décon­ve­nue élec­to­rale qui pour­rait pré­ci­pi­ter sa dis­pa­ri­tion »

- Le Monde : « les manœuvres d’électeurs de droite qui “votent Cor­byn” pour tuer le Labour, comme le quo­ti­dien conser­va­teur le Dai­ly Tele­graph les y encourage »

« Avec M. Cor­byn, “le dan­ger est que le grand par­ti de gou­ver­ne­ment qu’est le Labour soit réduit à un simple groupe de pres­sion”, estime Tris­tram Hunt, ministre de l’éducation du cabi­net fan­tôme du Labour »

- L’Obs : « Pour Tony Blair, le Labour risque “l’anéan­tis­se­ment” s’il se choi­sit Jere­my Cor­byn comme nou­veau dirigeant ».

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3/ Cor­byn est un homme du passé…

… donc dépas­sé et sans inté­rêt, un has been vin­tage pour archéo-loo­sers.

 — Le Huf­fing­ton Post : « Yvette Cooper a résu­mé le pro­gramme de son adver­saire (qui pré­voit notam­ment la natio­na­li­sa­tion des che­mins de fer, la sor­tie du nucléaire et une relance de l’économie par l’Etat) à “de vieilles solu­tions à de vieux pro­blèmes”. »

- Le Monde : « M. Cor­byn, 66 ans, dépu­té du quar­tier lon­do­nien d’Islington depuis plus de trente ans, consi­dé­ré comme un dino­saure gau­chiste par l’establishment du Labour »

« … la mode du vin­tage »

- Slate.fr : « Cet étrange remake bri­tan­nique du “tout sauf Ségo­lène” de 2006 s’accompagne de rémi­nis­cences des années 1980. Pour ses adver­saires, Cor­byn et ses vieilles recettes (retour de la pro­prié­té publique, taxa­tion des plus riches, redis­tri­bu­tion plus forte…)… »

- Le Point : « son âge cano­nique détonne dans ce pays au per­son­nel poli­tique jeune »

« “Cor­byn est l’exemple même des radi­caux lon­do­niens des années 70 et 80, qui avaient conquis le vieux par­ti tra­vailliste grâce à une pla­te­forme éco­lo­gique et de défense des droits de l’homme et à une vision inter­na­tio­na­liste”, explique Tony Tra­vers, pro­fes­seur à la Lon­don School of Economics. »

- L’Express : « Aux plus belles heures du blai­risme, Jere­my Cor­byn pas­sait pour un gau­chiste désuet mais guère dan­ge­reux. Hos­tile à la monar­chie, défen­seur des déshé­ri­tés, proche du Sinn Fein nord-irlan­dais, ses idées sem­blaient vouées à res­ter aux oubliettes de l’histoire »

- Libé­ra­tion cite un pro­fes­seur de sciences poli­tiques à la Lon­don School of Eco­no­mics : « Il a un dis­cours qui date d’il y a 30 ans »

Dans L’Opi­nion le tou­jours jeune Éric Le Bou­cher nous offre une rétros­pec­tive de ses sub­tiles imprécations :

« La gauche anglaise ten­tée par le roman­tisme »

« il est gauche-archéo, Jere­my Corbyn »

« Que la gauche du pays le plus inno­va­teur en matière poli­tique depuis quatre décen­nies plonge en arrière dans l’idéologie d’une extrême gauche type année 1970 a de quoi interloquer ».

« vieux modèle cubain qui rend l’âme »

« le socia­lisme archéo conduit tout sim­ple­ment à l’inverse de ce qu’il pré­tend appor­ter : il débouche sur moins de social parce qu’il casse l’économie et affecte la crois­sance. [5] le radi­ca­lisme n’aboutit pas à plus de social mais à moins ».

« Le gau­chisme, “mala­die infan­tile du com­mu­nisme”, disait Lénine en 1920 ».

« vété­ran Cor­byn, vieux rou­tier des Com­munes »
« Les mili­tants de gauche veulent entendre des beaux dis­cours comme ceux d’autrefois »

« les dis­cours archéo conti­nuent de lais­ser croire qu’il suf­fit d’arrêter “le libé­ra­lisme” et “l’austérité” et de reve­nir aux Trente Glo­rieuses. Le radi­ca­lisme roman­tique encou­rage la fai­néan­tise et réci­pro­que­ment. »

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4/ C’est à cela qu’on recon­naît le gau­chiste Cor­byn : il est fou, pos­sé­dé par le diable, il mange les enfants et, en plus, il manque d’objectivité [[Nous nous per­met­tons de para­phra­ser Pierre Desproges.]].
Fris­sons et sueurs froides garantis…

 — Le Huf­fing­ton Post : « Jere­my Cor­byn, le “socia­liste” made in UK qui ter­ro­rise le Par­ti tra­vailliste de Tony Blair »

« “Sté­réo­type du gau­chiste nord-lon­do­nien”, selon l’hebdomadaire de gauche New Statesman »

« une per­son­na­li­té jugée trop à gauche »

« ce “socia­liste” (un gros mot en Grande-Bretagne) »

« sa “face cachée” »

- Les Échos : « ce bar­bu à l’air un rien austère »

« celui qui se déclare fiè­re­ment “socia­liste” et assure qu’il y a “beau­coup de choses à apprendre” de Karl Marx ».

« a tout d’un épou­van­tail pour l’establishment britannique »

« Jere­my Cor­byn pro­fite par ailleurs d’un sou­tien de poids : celui des cen­trales syn­di­cales Uni­son et Unite (…) dont l’image est très dégra­dée dans l’opinion publique ».

- Le Monde : « l’un des rares dépu­tés à s’affirmer “socia­liste” dans un pays où ce mot équi­vaut à un chif­fon rouge »
« De Karl Marx, il y a “beau­coup de choses à apprendre”, a‑t-il affir­mé, fai­sant fris­son­ner l’auditoire de la BBC ».

- Le Point : « Jere­my Cor­byn, le dyna­mi­teur du Labour »

« ses convic­tions ultra »

« En 1983, en pleine déroute tra­vailliste face à That­cher, il est élu dépu­té d’Islington, une cir­cons­crip­tion “rouge” du centre de Londres ».

« Ce croi­sé de l’enseignement public »

« ce rebelle dans l’âme »

« son dis­cours gau­chi­sant »

« Sec­taire et sûr de son bon droit, le favo­ri à la direc­tion du Labour n’a pas cou­tume de faire dans la dentelle »

- L’Express : « Jere­my Cor­byn, le “gau­chiste” dont la popu­la­ri­té affole le par­ti travailliste »

« D’aucuns, tel le Dai­ly Mail, ont vu dans la pro­gres­sion du can­di­dat de gauche une ten­ta­tive d’infiltration menée par des taupes d’extrême gauche »

« Jere­my Cor­byn a tou­jours aga­cé les cen­tristes du Labour par son sou­tien à toutes les causes “de gauche” »

- Libé­ra­tion : « ses idées jugées extré­mistes »

« “Sté­réo­type du gau­chiste nord-lon­do­nien”, selon l’hebdomadaire de gauche New Statesman »

- L’Obs : « cet admi­ra­teur de Karl Marx est par­ti­san de natio­na­li­sa­tions, d’une hausse des dépenses publiques et d’un alour­dis­se­ment de la fis­ca­li­té sur les entre­prises et les plus fortunés »

 

5/ Cor­byn est-il un far­fe­lu végé­ta­rien ou un cycliste excentrique ?

Moquer le style (de vie) de Jere­my Cor­bin est un moyen de jeter la sus­pi­cion, par une forme d’effet de conta­mi­na­tion, sur ses pro­po­si­tions politiques.

 — Le Huf­fing­ton Post : « il est végé­ta­rien, ne boit pas d’alcool, cultive son propre jar­din et se déplace à vélo. Aller­gique aux cra­vates, celui-ci recon­nait même avoir divor­cé de la deuxième de ses trois épouses parce qu’elle vou­lait envoyer leurs enfants dans une école privée »

- Cour­rier Inter­na­tio­nal : « le Sun­day Times, édi­tion domi­ni­cale du Times, lui recon­nait des qua­li­tés d’orateur cer­taines et iro­nise : “Même des hommes plus âgés et par­fai­te­ment hété­ro­sexuels, ont l’air amou­reux de lui” »

- Le Monde : « Ascé­tique, végé­ta­rien, refu­sant de boire de l’alcool et de pos­sé­der une voi­ture, il est per­çu comme la cari­ca­ture des intel­lec­tuels de gauche du nord de Londres »

« Dénué de charisme »

- Le Point : « Sa per­son­na­li­té bohème »

« En dehors de la poli­tique, la seule dis­trac­tion de ce végé­ta­rien pur et dur à l’allure bohème est la confec­tion de confi­tures. Mais il n’a rien de l’écolo d’Épinal tel qu’on l’imagine généralement ».

- L’Express : « Cor­byn ne s’était fait remar­quer qu’à deux reprises, rap­pelle le Dai­ly Tele­graph : en 1999, lorsqu’il s’est sépa­ré de son épouse qui avait envoyé leur fils dans le pri­vé contre son voeu, et en 2002 lorsqu’il a revê­tu une veste rouge à l’occasion de l’hommage à la défunte reine mère à la chambre des Communes. »

« ce végé­ta­rien qui cir­cule dans Londres en vélo – il n’a pas de voiture – »

- Libé­ra­tion : « il est végé­ta­rien, ne boit pas d’alcool, cultive son propre jar­din et se déplace à vélo. La légende veut qu’il ait divor­cé de la deuxième de ses trois épouses car elle vou­lait envoyer leurs enfants dans une école pri­vée et pas publique ».

- L’Opinion : « il roule à vélo, il porte des che­mises frois­sées »

***

Qu’ils s’expriment direc­te­ment ou qu’ils se réfu­gient der­rière les pro­pos d’ « experts » ou de « spé­cia­listes » soi­gneu­se­ment choi­sis, les auteurs des articles étu­diés ont donc à leur dis­po­si­tion une série d’arguments-types qu’ils peuvent mobi­li­ser (et com­bi­ner entre eux ) plus ou moins inten­sé­ment et dura­ble­ment selon le rédac­teur de l’article (il y a ain­si un gouffre entre les vitu­pé­ra­tions d’Eric Le Bou­cher dans L’Opinion et l’article net­te­ment plus ana­ly­tique de Fabien Esca­lo­na sur Slate.fr[[Précision appor­tée suite à une légi­time remarque de Fabien Esca­lo­na sur Twit­ter.]] ), le type de public visé et l’effet recherché.

La can­di­da­ture de Jere­my Cor­byn à la tête du Labour est l’occasion de voir les médias domi­nants de tous bords prendre très rapi­de­ment toutes les armes dis­cur­sives sauf une : l’heure n’est plus à la pro­mo­tion de la culture du débat.

Denis Sou­chon

source de l’ar­ticle :ACRIMED

Post-Scrip­tum : Cor­byn, tueur d’enfants ?

Et que dire de cette une de Libé­ra­tion qui, pas très sub­ti­le­ment, dresse un paral­lèle entre les « griffes » de Cor­byn et celles de Fred­dy Krue­ger, per­son­nage de fic­tion qui attaque (et tue) les enfants dans leurs rêves ?

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Nous n’en dirons rien.


Notes :