AFRIQUE 50, le premier film anticolonial français

Le pamphlet époustouflant d’un jeune cinéaste de 20 ans qui voulait témoigner de ce qu’il voyait en Afrique et qui le révoltait.

Un LIVRE+DVD dans col­lec­tion « Mémoire populaire ».

“Des mas­sacres de la colo­ni­sa­tion aux nau­fra­gés des temps modernes”. 

Avec AFRIQUE 50 (le pre­mier film anti­co­lo­nial fran­çais) de René Vau­tier et un autre docu­men­taire, inédit, réa­li­sé par Michel Le Tho­mas avec René Vau­tier : DE SABLE ET DE SANG. 

Accom­pa­gnés par le récit extra-ordi­naire de l’aventure d’Afrique 50 par René Vau­tier et des textes des his­to­riens Alain Rus­cio et Nicole Bre­nez, de Damien Millet (Comi­té pour l’Annulation de la Dette du Tiers-Monde — CADTM), des pho­tos de Michel Le Tho­mas et des illustrations. 

Dans ce livre, René Vau­tier, qui réa­li­se­ra plus tard Avoir 20 ans dans les Aurès, raconte l’aventure extra­or­di­naire du tour­nage d’Afrique 50 (que vous pou­vez voir dans le DVD). Le pam­phlet épous­tou­flant d’un jeune cinéaste de 20 ans qui vou­lait témoi­gner de ce qu’il voyait en Afrique et qui le révol­tait. Ce récit tré­pi­dant et plein d’humour, accom­pa­gné de textes d’historiens et d’illustrations de l’époque, nous amène à réflé­chir sur l’héritage et la colo­ni­sa­tion et le rôle fon­da­men­tal du cinéma.

Le DVD contient les films AFRIQUE 50 (de René Vau­tier) et DE SABLE ET DE SANG (de Michel Le Tho­mas avec René Vau­tier), ain­si que des com­plé­ments (144 mn de vidéo au total).

Livre 134 pages — illus­tra­tions cou­leurs — car­net photos.

Le livre-dvd sera dis­po­nible en librai­ries et sur la bou­tique des mutins de Pan­gée à par­tir du 18 sep­tembre 2013 : COMMANDER.

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AFRIQUE 50

« Ici, le chef de vil­lage, Sika­li Wat­ta­ra, a été enfu­mé et abat­tu d’une balle dans la nuque, une balle fran­çaise… Ici, une enfant de sept mois a été tuée, une balle fran­çaise lui a fait sau­ter le crâne… Ici, du sang sur le mur, une femme enceinte est venue mou­rir, deux balles fran­çaises dans le ventre… Sur cette terre d’Afrique, quatre cadavres, trois hommes et une femme assas­si­nés en notre nom à nous, gens de France ! »

Ain­si par­lait René Vau­tier sur ses pre­mières images de cinéaste, images tour­nées clan­des­ti­ne­ment en 1949 à tra­vers l’Afrique colo­niale et sau­vées in extre­mis de la cen­sure. Celui qui réa­li­se­ra plus tard Avoir 20 ans dans les Aurès, signait alors son pre­mier film, le pam­phlet épous­tou­flant d’un jeune homme déco­ré de la croix de guerre pour avoir résis­té aux occu­pants nazis à 16 ans et qui vou­lait témoi­gner de ce qu’il voyait en Afrique et qui le révol­tait. Ce film, cen­su­ré pen­dant des années, est un monu­ment de notre patri­moine ciné­ma­to­gra­phique. En 1990, il est réha­bi­li­té par le minis­tère des Affaires étran­gères qui le dif­fuse dans les ambas­sades en Afrique pour prou­ver qu’il exis­tait bien un sen­ti­ment anti­co­lo­nia­liste fran­çais au début des années 50…

Per­fec­tion­ner l’équipement, à quoi bon ? Une machine ferait le tra­vail de 20 noirs, bien sûr. Mais 20 noirs à 50 francs par jour reviennent moins chers qu’une machine. Alors, usons le noir…


DE SABLE ET DE SANG

Il y a vingt ans, René Vau­tier s’est ren­du à Akjou­jt, ancienne ville minière de Mau­ri­ta­nie. Des liens se sont tis­sés avec les habi­tants. Un jeune homme a conti­nué à lui envoyer des images de son pays, de sa vie enva­hie par le sable et le déses­poir. Puis il est mort d’avoir vou­lu rejoindre l’Europe. René nous parle de ces ren­contres man­quées entre les civi­li­sa­tions et les hommes, de ses enga­ge­ments, de ses regrets et de ses espoirs persistants.

Pro­duc­tion : les Films de l’an II

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COMPLEMENTS

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 — Entre­tien avec René Vautier
« Le point de vue renforcé »

- Entre­tien avec Nicole Bre­nez, his­to­rienne du cinéma

- Entre­tien avec Alain Rus­cio, his­to­rien de la colonisation

- Entre­tien avec Damien Millet, porte-parole du CADTM France

- Sar­ko­lo­ni­sa­tion : détour­ne­ment du dis­cours de Sar­ko­zy à Dakar

Cha­cun des entre­tiens vidéo est com­plé­té par un texte du même auteur.


LE LIVRE

livre-dvd5.jpg A par­tir du récit du tour­nage mou­ve­men­té d’Afrique 50 et des lettres per­son­nelles de René Vau­tier écrites à l’époque, des textes viennent éclai­rer le contexte his­to­rique du tour­nage et la tra­jec­toire si par­ti­cu­lière de René Vau­tier dans l’histoire du ciné­ma documentaire.
Les choix et les gestes de René Vau­tier sup­posent une concep­tion entiè­re­ment renou­ve­lée du ciné­ma, comme nous le montre Nicole Bre­nez, his­to­rienne du ciné­ma. Cha­cun de ses films consti­tuent un pam­phlet, un bou­clier pour les oppri­més et les vic­times de l’histoire, une petite machine de guerre en faveur de la jus­tice. Alain Rus­cio, his­to­rien de la colo­ni­sa­tion, sou­ligne quant à lui le contexte his­to­rique du tour­nage dans une Afrique à la veille des luttes pour son indé­pen­dance et ana­lyse l’imagerie colo­niale à tra­vers des illus­tra­tions d’époque. Enfin, Damien Millet, porte-parole du CADTM France (Comi­té pour l’Annulation de la Dette du Tiers-Monde) nous parle de l’Afrique d’aujourd’hui et ques­tionne l’histoire de la dette et les dif­fé­rentes res­pon­sa­bi­li­tés dans cet engre­nage infer­nal orga­ni­sant la domi­na­tion des peuples du Sud au pro­fit des créan­ciers et des entre­prises multinationales.


LE CADTM

Le Comi­té pour l’Annulation de la Dette du Tiers-Monde a été fon­dé en Bel­gique en 1990. Il s’agit est un réseau inter­na­tio­nal consti­tué de membres et de comi­tés locaux basés en Europe, en Afrique, en Amé­rique latine et en Asie. Son tra­vail prin­ci­pal est l’élaboration d’alternatives radi­cales visant la satis­fac­tion uni­ver­selle des besoins, des liber­tés et des droits humains fon­da­men­taux. Le CADTM ancre son action au car­re­four des luttes des mou­ve­ments sociaux popu­laires, des mou­ve­ments d’éducation per­ma­nente, des syn­di­cats, des comi­tés de soli­da­ri­té inter­na­tio­nale et des ONG de développement.

Plus d’informations sur le site du cadtm


REVUE DE PRESSE

- JT Afrique de TV5 monde en pré­sence de Michel Le Tho­mas, réa­li­sa­teur du film “De sable et de sang” (14 septembre)

- L’Afrique enchan­tée (France Inter) : chro­nique enjaillée de la nièce (15 septembre)

- L’Humanité — Chro­nique d’Emile Bre­ton “Rage et joies d’un com­bat” (18 septembre)

- RFI : René Vau­tier, le “petit Bre­ton à la camé­ra rouge” par Isa­belle Le Goni­dec (19 septembre)

- Fakir : “Tin­tin de gauche” (sep­tembre-novembre 2013 — n°62)

Contact presse : contact@lesmutins.org


RENE VAUTIER

René Vau­tier a par­ti­ci­pé à la réa­li­sa­tion d’environ 180 films. Beau­coup d’entre eux ont été cen­su­rés, per­dus, détruits, pro­je­tés jusqu’à l’usure. Une fil­mo­gra­phie com­plète est conte­nue dans le livre. Voi­ci quelques-uns des titres de ces films :

Afrique 50 (1950), Un homme est mort (1951), Une nation l’Algérie (1954), L’Algérie en flammes (1957), Peuple en marche (1963), Les ajoncs (1970), Mou­rir pour des images (1971), Avoir 20 ans dans les Aurès (1972), La folle de Tou­jane (1974), Quand tu disais Valé­ry (1975), Quand les femmes ont pris la colère (1977), A pro­pos de… l’autre détail (1985), Vous avez dit Fran­çais ? (1987), Mis­sion Paci­fique (1988), Et le mot frère et le mot cama­rade (1995)…

Qua­si­ment aucun de ces films n’a été dif­fu­sé à la télé­vi­sion fran­çaise (en dehors de “Avoir 20 ans dans les Aurès”)… sauf sur la télé libre (feu) Zalea TV.

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