Biographie de Dziga Vertov (1896 — 1953)

Dziga, dérivé d'un mot ukrainien désignant la toupie, signifie allusivement "roue qui tourne sans cesse", mouvement perpétuel (il s'apparente également au mot Tzigane). Vertov dérive du verbe russe vertet qui signifie tourner, pivoter, tournoyer.

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1896 Nais­sance le 2 jan­vier à Bia­lys­tok (par­tie polo­naise de la Rus­sie tsa­riste). Ses parents sont biblio­thé­caires. Son véri­table nom est Denis Arka­diév­tich Kauf­man. Il aura deux frères plus jeunes que lui : Mikhaïl et Boris.

1906 Lycéen, il écrit ses pre­miers poèmes.

1912 – 1915 Cours au conser­va­toire de musique de Bia­lys­tok. En 1915, devant l’a­van­cée de l’ar­mée alle­mande, la famille s’ins­talle à Mos­cou. Il écrit beau­coup entre 1914 et 1916 : des poèmes (Macha), des vers sati­riques (Pou­ri­ch­kié­vitch, La jeune fille aux tâches de rous­seur), des essais (La chasse à la baleine, La pêche à la ligne), des romans de science-fic­tion (La main de fer, L’in­sur­rec­tion mexicaine).

C’est de cette période que, se reven­di­quant déjà du futu­risme, il prend le nom de Dzi­ga Ver­tov qu’il fait ins­crire dans l’é­tat civil sovié­tique. Dzi­ga, déri­vé d’un mot ukrai­nien dési­gnant la tou­pie, signi­fie allu­si­ve­ment ” roue qui tourne sans cesse “, mou­ve­ment per­pé­tuel (il s’ap­pa­rente éga­le­ment au mot Tzi­gane). Ver­tov dérive du verbe russe ver­tet qui signi­fie tour­ner, pivo­ter, tournoyer.

1916 – 1917 Etudes de méde­cine à Saint-Pétersbourg.
Déve­lop­pant et modi­fiant les expé­riences des brui­tistes — futu­ristes. Ver­tov fonde son Labo­ra­toire de l’ouïe. Avec un vieux pho­no­graphe, il enre­gistre et monte des bruits (scie­ries méca­niques, tor­rents, machines en mou­ve­ment, paroles, etc.). Ega­le­ment mon­tages de sté­no­grammes et mon­tages de mots ; cette der­nière tech­nique est employée à des poèmes : Je vois, Start.

1918 Prin­temps : Ver­tov se met à la dis­po­si­tion du Kino-Komi­tet (Comi­té ciné­ma­to­gra­phique) du Nar­kom­pros (Com­mis­sa­riat du Peuple à l’Ins­truc­tion publique), 7 rue Malin Gnez­di­kovs­ki, à Mos­cou. Il y devient rédac­teur et chef mon­teur du pre­mier jour­nal d’ac­tua­li­té ciné­ma­to­gra­phiques publié par le gou­ver­ne­ment des Soviets, le Kino-Nédé­lia (Ciné-Semaine).

1er juin : pre­mier numé­ro du Kino-Nedelia

Som­maire : 1.Le Pre­mier Mai sur la Place Rouge. 2.Jour du ser­vice mili­taire obli­ga­toire, départs pour le front. 3.Exposition édu­ca­tive de pièces ana­to­miques dans les kiosques de Mos­cou. 4.Réquisition et dis­tri­bu­tion des objets remi­sés par la bour­geoi­sie dans les garde-meubles.

29 numé­ros du Kino-Nédé­lia (heb­do­ma­daire) sont publiés au cours de l’an­née, rédi­gés et mon­tés par Vertov.

Exemples de ces numéros :

N°12, août 1918 : 1.Départ des marins pour le front. 2.Autoru de Kazan, com­bats contre les troupes tchèques. 3.Accident de che­min de fer. 4.Enterrement du chef bol­che­vik Ourits­ky. 5.Catastrophe à Kiev : explo­sion d’un dépôt de muni­tions. 6.Yaroslav libé­rée par l’Ar­mée rouge. La ville a été en par­tie détruite par les Gardes blancs.

N°22, fin octobre 1918 : 1.A Nij­ni-Nov­go­rod, les pre­mières glaces sur la Vol­ga. 2.Pskov libé­rée, reprise aux Alle­mands par l’Ar­mée Rouge. 3.Revue, en bateau, des troupes rouges sur la rivière Kama. 4.Le Troud, bateau flu­vial pris aux Tchèques.

1919 1er jan­vier-27 juin : Dix numé­ros du Kino-Nédélia.
Faute de pel­li­cule, le jour­nal fil­mé ne paraît plus que très irré­gu­liè­re­ment et devra arrê­ter de paraître dans la seconde moi­tié de l’année.

Juillet : Ver­tov cesse de tra­vailler au Kino-Nédé­lia et uti­lise ses anciens numé­ros comme une par­tie du maté­riel pour un film de mon­tage qui paraît avoir été pré­sen­té au début de novembre pour le second anni­ver­saire de la révo­lu­tion : L’an­ni­ver­saire de la révo­lu­tion, ” docu­men­taire historique “.

Réa­li­sa­tion et mon­tage : Dzi­ga Ver­tov. Pro­duc­tion : Kino-Komi­tet du Nar­kom­pros. 12 parties.

Paraît être le pre­mier film de mon­tage d’ac­tua­li­tés qui ait jamais eu cette impor­tance (2h30/3h de projection).

Fin 1919, Dzi­ga Ver­tov par­ti­cipe à des prises de vues avec l’o­pé­ra­teur P. Ermo­lov comme cor­res­pon­dant de guerre, autour de Tsa­rit­syne où se livrent de vio­lents com­bats contre les armées blanches. La ville sera libé­rée le 3 jan­vier 1920. Elle avait été prise pen­dant l’é­té par le géné­ral Denikine.

1920 Avec les docu­ments rap­por­tés du front de la Vol­ga, Ver­tov monte le film sui­vant, pré­sen­té fin 1919 ou plus vrai­sem­bla­ble­ment au début de 1920 : Les Com­bats devant Tsa­rit­syne, ” Etude expérimentale “.
Scé­na­rio, mon­tage, réa­li­sa­tion : Dzi­ga Ver­tov. Opé­ra­teurs : Ermo­lov, Dzi­ga Ver­tov, Lem­berg, etc. Pro­duc­tion : Kino-Komi­tet du Nar­kom­pros et Rev-Voien-Soviet (Soviet de la guerre révo­lu­tion­naire). 1 bobine.

6 jan­vier : avec le pré­sident Kali­nine, Dzi­ga Ver­tov part comme docu­men­ta­riste et opé­ra­teur à bord du train de pro­pa­gande Révo­lu­tion d’Oc­tobre qui accom­plit pen­dant plu­sieurs semaines une tour­née de pro­pa­gande sur les fronts du Sud-Ouest, où les armées rouges com­battent les troupes blanches des géné­raux Deni­kine et Wran­gel. Kali­nine visite notam­ment Kazan, Tou­la etc.

Ver­tov a empor­té avec lui son long métrage L’An­ni­ver­saire de la Révo­lu­tion qu’il pro­jette dans les gares et les ciné­mas des villes où s’ar­rête le train de pro­pa­gande. En même temps il filme ou fait fil­mer le voyage, les mee­tings, les dis­cours de Kali­nine. Il rap­por­te­ra de cette tour­née le docu­men­taire Le Sta­roste de toutes les Rus­sies, Kalinine.
Scé­na­rio, réa­li­sa­tion, opé­ra­teur et mon­tage : Dzi­ga Ver­tov. Le terme russe de Sta­roste signi­fie doyen, chef d’un vil­lage, d’un pays ou d’une communauté.

L’ex­hu­ma­tion des reliques de Serge Radonejski

Scé­na­rio, réa­li­sa­tion et ” ins­truc­teur pour le tour­nage ” : Dzi­ga Vertov.

Pro­duc­tion : Kino-Komi­tet du Nar­kom­pros. 2 bobines.

Il s’a­git d’un repor­tage anti-reli­gieux sur l’ex­hu­ma­tion du cadavre d’un homme riche s’é­tant fait pas­ser pour un saint.

Le pro­cès Mironov

” Etude ” et ” Chro­nique judiciaire “.

Scé­na­rio et réa­li­sa­tion : Dzi­ga Ver­tov. Pro­duc­tion : Kino-Komi­tet du Nar­kom­pros et Rev-Voien-Soviet. 1 bobine.

1921 Le com­man­dant de la XIIIème armée Kojevnikov

Film com­po­sé par Dzi­ga Ver­tov avec les docu­ments fil­més à Tsa­rit­syne en 1919. Nous igno­rons si ce film, pour lequel Ver­tov éta­blit une liste de mon­tage, a été ter­mi­né et édité.

Le train du Comi­té Cen­tral, ” Film voyage “.

Réa­li­sa­tion : Dzi­ga Ver­tov. Opé­ra­teurs : A. Lem­berg, Tis­sé, etc. Pro­duc­tion : V. Ts. I. K. (Comi­té Cen­tral du Par­ti bol­che­vik) et Kino-Komi­tet du Nar­kom­pros, 1 bobine ou 750 mètres.

A par­ti­ci­pé aus­si à ce film le réa­li­sa­teur Gar­dine. Le film paraît avoir été édi­té seule­ment en 1923. Autre titre : Sur les fronts de la guerre civile.

Ce train, dit aus­si Train Lénine, était une uni­té rou­lante d’a­git-prop (agi­ta­tion-pro­pa­gande), avec une troupe de théâtre, un ciné­ma ambu­lant, des opé­ra­teurs, un petit labo­ra­toire de tirage-mon­tage, une biblio­thèque, des ora­teurs poli­tiques, une impri­me­rie… Il voya­gea à tra­vers tout le pays du 22 avril 1919 au 2 novembre 1921. Le film raconte ses voyages et uti­lise les films rap­por­tés par ses opé­ra­teurs. Ver­tov avait par­ti­ci­pé à sa tour­née de jan­vier-février 1920. A la même époque cir­cu­lait sur la Vol­ga le vapeur Etoile Rouge qui menait la même activité.

1921 Ver­tov aurait mon­té en 1921 (ou en 1920) un film : Le vapeur ins­truc­teur étoile rouge.

Opé­ra­teurs : A. Lem­berg, P. Ermo­lov. Pro­duc­tion : VFKO (Comi­té Pho­to­gra­phique et Ciné­ma­to­gra­phique Pan-russe).

Scé­na­rio : Le Cau­case sovié­tique (pro­jet non réalisé).

1922 His­toire de la guerre civile, ” Chro­nique historique ”

Scé­na­rio, réa­li­sa­tion, mon­tage : Dzi­ga Ver­tov. Pro­duc­tion ; Glav­Po­lit Pros­vet et Kult­ki­no (ciné­ma cultu­rel), VFKO. 13 bobines, soit envi­ron 3.900 mètres.

Film entre­pris en 1921. Mon­tage de docu­men­taires et d’ac­tua­li­tés sur la guerre civile (1918 – 1921).

Le pro­cès des S.R., ” Chro­nique judiciaire ”

Plan de tra­vail, sous-titres, réa­li­sa­tion : Dzi­ga Ver­tov. Pro­duc­tion : VFKO. 3 par­ties, 900 mètres environ.

Pen­dant la guerre civile les ” socia­listes-révo­lu­tion­naires ” avaient appuyé et sou­te­nu les entre­prises contre-révo­lu­tion­naires, col­la­bo­rant avec les Blancs et étant par exemple res­pon­sable de l’at­ten­tat où Lénine sera griè­ve­ment bles­sé. Leur pro­cès, ouvert à Mos­cou le 23 mai 1922, se ter­mi­na par qua­torze condam­na­tions à mort non appliquées.

Uni­ver­mag, ” Esquisse “.

Réa­li­sa­tion : Dzi­ga Ver­tov. Pro­duc­tion : VFKO. Deux par­ties, 600 mètres environ.

Docu­men­taire consa­cré au grand maga­sin d’E­tat de Mos­cou Uni­ver­mag (maga­sin uni­ver­sel) appe­lé aus­si GOUM.

Ciné-Véri­té (Kino Pravda)

Plan de tour­nage, sous-titres, réa­li­sa­tion : Dzi­ga Ver­tov. Pro­duc­tion : Gos­ki­no (Ciné­ma d’E­tat). Chaque numé­ro : une bobine (300 mètres environ).

Dates de sor­ties : 21 mai pour le n°1, 12 juin pour le n°2, 22 juin pour le n°3, 1er juillet pour le n°4, 12 juillet pour le n°5, 24 juillet pour le n°6, 1er août pour le n°7, 15 août pour le n°8, 25 août pour le n°9, 3 sep­tembre pour le n°10, 5 octobre pour le n°11, 12 octobre pour le n°12.
Maga­zine à pério­di­ci­té irré­gu­lière por­tant le nom (ou pla­cé sous les aus­pices) du quo­ti­dien Prav­da (Véri­té) fon­dé en 1912 par Lénine.
Chaque numé­ro est com­po­sé non d’ac­tua­li­tés mais de deux ou trois repor­tages sur des sujets divers.

Le numé­ro 9 (25 août 1922) contient par exemples trois par­ties : 1.Congrès des prêtres ortho­doxes de Mos­cou. 2.Courses à l’hip­po­drome de Mos­cou, le 20 août. 3.Le pre­mier ciné­ma auto­mo­bile ambu­lant de l’U.R.S.S.
Recherches de mon­tage très ori­gi­nales dans les par­ties 2 et 3, avec large emploi de gros plans, de visages et de méca­niques en mouvement.

Fin 1922 a été consti­tué le Conseil des Trois avec Dzi­ga Ver­tov, Eli­sa­beth Svi­lo­va (sa femme et col­la­bo­ra­trice), Mikhaïl Kauf­man (son frère, récem­ment démo­bi­li­sé et deve­nu opé­ra­teur d’ac­tua­li­tés puis de docu­men­taires. Il est depuis le 6ème numé­ro (au moins) de la Kino-Prav­da (24 juillet) l’o­pé­ra­teur prin­ci­pal du magazine.

Décembre : le Conseil des Trois rédige un appel aux cinéastes sovié­tiques, publié l’an­née sui­vante dans la revue LEF sous le titre : L’Ap­pel du commencement.

28 décembre : Ver­tov ter­mine la rédac­tion du mani­feste théo­rique publié en juin 1923 dans LEF sous le titre de Kino­ki. Per­evo­rot (Kinoks-Révo­lu­tion).

1923 10 jan­vier : Sté­no­gramme du Conseil des Trois. 20 jan­vier : Appel du Conseil des Trois aux cinéastes.

Docu­ments publiés en juin dans LEF.

Jan­vier : Kino-Prav­da n°13, publié sous le titre : Ciné-Véri­té d’Oc­tobre — Hier, Aujourd’­hui, Demain.

Réa­li­sa­tion, scé­na­rio : Dzi­ga Ver­tov. 900 mètres environ.

Numé­ro spé­cial entre­pris fin 1922 pour le cin­quième anni­ver­saire de la Révo­lu­tion d’Oc­tobre. Ce numé­ro com­porte des séquences com­po­sées à des­sein d’ac­tua­li­tés prises à des époques et dans des endroits très dif­fé­rents, for­mant cepen­dant un récit cohérent.

15 mars : Publi­ca­tion dans la Prav­da de l’ar­ticle de Ver­tov : Notre point de vue, sous le titre Nou­velles ten­dances du cinéma.

Cinq années de lutte et de victoires.

Réa­li­sa­tion, scé­na­rio : Dzi­ga Ver­tov. Pro­duc­tion : VFKO, 1500 mètres environ.

Film de mon­tage sur l’U.R.S.S. de 1917 à 1922.

Mai : Kino-Prav­da n°14

Réa­li­sa­tion, Scé­na­rio : Dzi­ga Vertov.

Contient une séquence où Lénine est accla­mé par des foules fil­mées à des époques et dans des endroits très différents.

Juin : Publi­ca­tion de Kino­ki. Per­eve­rot et d’autres mani­festes de Dzi­ga Ver­tov dans le numé­ro 3 de LEF, organe du Front gauche de la lit­té­ra­ture et des arts, fon­dé et diri­gé par Maïakovski.

21 juillet : Pre­mier numé­ro du Kino-Kalen­dar, plus tard appe­lé Gos­ki­no-Kalen­dar (Ciné-calen­drier).

Scé­na­rio, mon­tage : Dzi­ga Ver­tov. Pro­duc­tion : VFKO. 1 bobine.

Cin­quante numé­ros de ce maga­zine (bi-men­suel ?) seront publiés en 1923 – 1925 (der­nier numé­ro en juin).

Novembre : Kino-Prav­da n°15.

Trois ciné-esquisses consa­crées à la pre­mière expo­si­tion pansoviétique.

Construc­tion de l’ex­po­si­tion pan-soviétique.

Scé­na­rio et mon­tage : Dzi­ga Ver­tov. Opé­ra­teur : Mikhaïl Kauf­man. Pro­duc­tion : Gos­ki­no. 3 bobines

Inau­gu­ra­tion de l’exposition.

Scé­na­rio et mon­tage : Dzi­ga Ver­tov. Opé­ra­teur : Mikhaïl Kauf­man. Pro­duc­tion : Gos­ki­no. 2 bobines

L’ex­po­si­tion pansoviétique.

Scé­na­rio et mon­tage : Dzi­ga Ver­tov. Opé­ra­teur : Mikhaïl Kauf­man. Pro­duc­tion : Gos­ki­no. 5 bobines

Le Conseil des Trois est deve­nu au prin­temps 1923 le groupe des Kino­ki, plu­riel de Kinok, mot for­gé en par­tant de Kino-Oko, variante de Kino-Glaz et signi­fiant comme lui Ciné-Œil. On pour­rait tra­duire Kino­ki par Ciné-Yeux.

1924 Mars : Kino-Prav­da n°16

La véri­té du Printemps

Scé­na­rio, réa­li­sa­tion et mon­tage : Dzi­ga Ver­tov. Numé­ro spé­cial sur le thème du Printemps.

Kino-Prav­da n°18

Voyage du ciné-œil sur l’i­ti­né­raire mer noire — océan arc­tique — Moscou.
Scé­na­rio, réa­li­sa­tion et mon­tage : Dzi­ga Vertov.

Kino-Prav­da n°19

Numé­ro spé­cial consa­cré au Pro­let­kult (orga­ni­sa­tion de culture pro­lé­ta­rienne, de ligne gau­chiste et ouvrié­riste oppo­sée à la poli­tique d’ou­ver­ture de Lénine et Gorki).

Kino-Prav­da n°20, numé­ro spé­cial inti­tu­lé : Ciné-véri­té des pionniers.

Film réa­li­sé dans un camp de jeunes pion­niers dans la région de Moscou.

Aujourd’­hui., ” La carte poli­tique de l’Eu­rope en des­sins animés “.

Scé­na­rio et réa­li­sa­tion : Dzi­ga Ver­tov. Opé­ra­teur : Mikhaïl Kauf­man. Col­la­bo­ra­teurs (des­sins) : Bélia­kov et B. Vol­kov. Pro­duc­tion : Gos­ki­no (Kult­ki­no). 195 mètres.

Le pre­mier film d’a­ni­ma­tion réa­li­sé en Union Sovié­tique, entre­pris en 1922.

Les jouets soviétiques

Scé­na­rio et réa­li­sa­tion : Dzi­ga Ver­tov. Opé­ra­teur : A. Dorn Col­la­bo­ra­teurs (des­sins) : Bou­ckine, Alexandre Iva­nov, I. Bélia­kov. Pro­duc­tion : Gos­ki­no. 1 bobine. 34
9 mètres. Film d’animation.

Les gri­maces de Paris ou le Rouble or.

Scé­na­rio et réa­li­sa­tion : Dzi­ga Ver­tov. Opé­ra­teur : Bélia­kov. Des­sins : Bélia­kov, Bou­ch­kine. Pro­duc­tion : Gos­ki­no. 60 mètres. Film d’a­ni­ma­tion ; charge poli­tique diri­gée contre Poincaré.

Humo­resque.

Réa­li­sa­tion : Dzi­ga Ver­tov. Opé­ra­teur : Béliaev. Col­la­bo­ra­teurs (des­sins) : A. Bou­ch­kine, I. Bélia­kov. Pro­duc­tion : Gos­ki­no (Kult­ki­no). 1 bobine, 60 mètres. Film d’animation.

Ciné-œil — Pre­mière série du cycle : La vie à l’improviste.

Ciné explo­ra­teur, mon­tage : Dzi­ga Ver­tov. Opé­ra­teur : Mikhaïl Kauf­man. Assis­tante à la réa­li­sa­tion : E. Svi­lo­va. Pro­duc­tion : Gos­ki­no. 6 bobines. La liste de mon­tage, conser­vée, contient 476 numéros.

En 1924 se pour­suit la publi­ca­tion du Gos­ki­no-Kalen­dar. Scé­na­rio, réa­li­sa­tion et mon­tage : Dzi­ga Ver­tov. Dans cette série s’ins­crivent : le ciné-calen­drier léni­niste (1 bobine), L’an­née sans Illitch (2 par­ties, 500 mètres environ).

Vive l’air. Scé­na­rio, réa­li­sa­tion : Dzi­ga Ver­tov. Opé­ra­teur : Mikhaïl Kauf­man. Pro­duc­tion : Gos­ki­no. 1 bobine.

Dzi­ga Ver­tov com­mence à tra­vailler au scé­na­rio de Trois chants sur Lénine, ter­mi­né et réa­li­sé sept années plus tard.

Le groupe des Kinoks com­prend alors Ver­tov, Svi­lo­va, M. Kauf­man, Bélia­kov, Kopa­line, Alexandre Lem­berg (opé­ra­teur), Léo­no­vitch, P. Zotov, Kou­di­nov, Kagar­lits­ky, Bou­ch­kine et quelques autres.

Un essai a été ten­té en 1923 – 1924 pour trans­for­mer les Kinoks en ” orga­ni­sa­tion de masse ” ayant ses clubs et ses cor­res­pon­dants dans toute l’U.R.S..S. le seul club d’a­ma­teurs exis­tant hors de Mos­cou fut fon­dé par Kopa­line dans son camp de pion­niers. Mais quand celui-ci s’é­ta­blit en 1925 à Mos­cou pour y deve­nir docu­men­ta­riste, ce groupe dis­pa­rut et il n’y en eut pas d’autres.

1925 Publi­ca­tion des trois der­niers numé­ros de la série Kino-Pravda :
21 jan­vier, n°21 — Ciné-véri­té léni­niste, ” Ciné-poème sur Lénine “.

Scé­na­rio et réa­li­sa­tion : Dzi­ga Ver­tov. Opé­ra­teurs : G. Gui­ber, A. Lévits­ky, A. Lem­berg, I. Novits­ky, M. Kauf­man, E. Tis­sé, etc. 3 bobines (900 mètres environ).

13 mars, n°22 — Lénine vit dans le cœur du paysan.

Scé­na­rio et réa­li­sa­tion : Dzi­ga Ver­tov. Opé­ra­teurs : M. Kauf­man, A. Lem­berg, I. Bélia­kov. 2 bobines (600 mètres environ).
Paraît avoir été pré­sen­té à l’Ex­po­si­tion des Arts déco­ra­tifs de Paris (où il sera pri­mé) sous le titre His­toire d’une bou­chée de pain.

N°23 — Radio Ciné-vérité.

Scé­na­rio et réa­li­sa­tion : Dzi­ga Ver­tov. Opé­ra­teurs : M. Kauf­man, I. Bélia­kov, E. Bou­ch­kine. 1 bobine.

Conti­nua­tion du Gos­ki­no-Kalen­dar, jus­qu’au numé­ro 50. Dzi­ga Ver­tov cesse sa col­la­bo­ra­tion le 5 juin 1925. Il a réa­li­sé et mon­té cette année-là au moins deux numé­ros spé­ciaux pour ce maga­zine : Le sep­tième anni­ver­saire de l’ar­mée rouge (23 février), le numé­ro spé­cial du 1er mai.

Août : La flotte de la Bal­tique. Docu­men­taire de M. Petro­vitch. Plan de mon­tage éta­bli par Dzi­ga Vertov.

10 octobre : Dzi­ga Ver­tov com­mence à écrire le scé­na­rio de La sixième par­tie du monde, tra­vail ter­mi­né fin décembre.

Fin décembre : Dzi­ga Ver­tov com­mence à tra­vailler au scé­na­rio du Mos­so­viet (Soviet muni­ci­pal de Mos­cou) qui devien­dra au cours de sa réa­li­sa­tion Cha­gaï, Soviet (En avant, Soviet !).

Pro­jets non réa­li­sés : Lénine (devien­dra Trois chants sur Lénine), La dixième Année (devien­dra La onzième année), La Terre (paraît être déri­vé de la Kino-Prav­da n°21).

1926 En avant, Soviet !, ” Sym­pho­nie du tra­vail créateur “.

Scé­na­rio, guide de tour­nage, mon­tage, sous-titres : Dzi­ga Ver­tov. Assis­tante de l’au­teur : E. Svi­lo­va. Chef opé­ra­teur : Bélia­kov, avec plu­sieurs autres opé­ra­teurs dépen­dant de lui. Ciné-explo­ra­teur : Ivan Kopa­line. Pro­duc­tion : Kult­ki­no-Gos­ki­no. 7 bobines, 1.650 mètres. Pre­mière à Mos­cou le 23 août 1926.

Autres titres : 2.000 mètres au pays des Bol­che­vik ; Le Mos­so­viet dans le pré­sent, le pas­sé et le futur.

La sixième par­tie du monde, ” Ciné-poème lyrique “.

Scé­na­rio, guide de tour­nage, mon­tage, sous-titre, ” ins­truc­teur ” : Dzi­ga Ver­tov. Assis­tante de l’au­teur : E. Svi­lo­va. Chef opé­ra­teur : Mikhaïl Kauf­man. Opé­ra­teurs : Ivan Bélia­kov, P. Zotov, A. Lem­berg, S. Ben­ders­ky, N. Strou­kov, N. Kons­tan­ti­nov, Ia. Tolt­chan. Ciné-explo­ra­teurs : Ivan Kopa­line, A. Kagar­lits­ky, Boris Kou­di­nov. Pro­duc­tion : Kult­ki­no et Sov­ki­no. 6 par­ties, 1767 mètres. Pre­mière à Mos­cou le 31 décembre 1926.

Film pro­duit pour la publi­ci­té du Gos­tog (Com­merce d’E­tat) et spé­cia­le­ment pour ses ser­vices d’exportation.

Articles divers écrits ou publiés en 1926 : Le Ciné-Œil (publié dans Soviets­ky Ekran n°15, 1926), Le front du ciné-œil (11 mars), La fabrique de faits (Prav­da du 25 juillet), Contre les phrases gau­chistes (15 juillet), Un com­bat conti­nu (publié dans Kino du 30 octobre), Du ciné-œil au radio-œil ; Pro­jet du ciné-œil comme ciné­ma géographique.

Durant l’an­née 1926, Dzi­ga Ver­tov écrit le scé­na­rio de Dix ans après Octobre, qui devien­dra La onzième année, et fait le plan de sa Fabrique de faits, conçue comme ce que seront plus tard en U.R.S.S. les ” Stu­dios des actua­li­tés et du documentaire “.

D’autre part, en 1926, Mikhaïl Kauf­man, deve­nu docu­men­ta­riste, réa­lise seul Mos­cou. Ce docu­men­taire détruit pen­dant la guerre a été réa­li­sé sui­vant le prin­cipe de ” la vie à l’im­pro­viste ” et montre une grande ville pen­dant une jour­née, de l’aube au cré­pus­cule. Prin­cipe de scé­na­rio (ou plu­tôt de plan de tra­vail) qui sera ensuite repris en Alle­magne par Wal­ther Rutt­mann pour Ber­lin, Sym­pho­nie d’une grande ville (1928) et par les deux frères, en col­la­bo­ra­tion, pour L’homme à la camé­ra (1929).

1927 – 1928 La onzième année, ” Chronique “.

Scé­na­rio, réa­li­sa­tion, mon­tage, sous-titre, ” ins­truc­teur ” : Dzi­ga Ver­tov. Assis­tante de l’au­teur : E. Svi­lo­va. Opé­ra­teur : Mikhaïl Kauf­man. Pro­duc­tion : VUFKU (Kiev). 5 bobines, 1600 mètres. Pre­mière à Kiev le 21 mars 1928, à Mos­cou le 25 mai 1928.

Autre titre : le dixième anni­ver­saire d’Octobre.

Ver­tov a rom­pu avec le Gos­ki­no et tra­vaille désor­mais comme son frère M. Kauf­man avec le VUFKU (Comi­té pan-ukrai­nien du ciné­ma et de la pho­to­gra­phie). Les motifs de sa rup­ture appa­raissent avoir été expo­sés dans une longue lettre du 3 – 15 jan­vier 1927 au cama­rade D. Chvedt­chi­kov, direc­teur du Sovkino.

Son article Au volant du ciné-œil de 1927 paraît être demeu­ré inédit. Dzi­ga Ver­tov inter­vient comme délé­gué à une dis­cus­sion du Par­ti et des Soviets sur le ciné­ma (27 décembre 1927). Il a tra­vaillé au scé­na­rio de La onzième année durant l’an­née 1927, mais ne paraît pas avoir conclu un accord pour sa réa­li­sa­tion avec le VUFKU avant le début de 1928.

En 1927 – 1928 il écrit un scé­na­rio de 141 pages pour L’homme à la camé­ra (scé­na­rio musi­cal, plan d’o­rien­ta­tion du tour­nage, devis de réa­li­sa­tion, feuillets de tour­nage, objec­tif du film). L’ac­cord pour sa réa­li­sa­tion paraît avoir été conclu au prin­temps de 1928.

Les théo­ries et les films du ciné-œil et de Ver­tov com­mencent à avoir une grande influence sur les cinéastes d’a­vant-garde en Alle­magne (Rutt­mann, Rich­ter), en France (Vigo, Car­né, Jean Lods, etc.), en Bel­gique (Storck), en Hol­lande (Ivens, Fer­no), aux Etats-Unis, en Grande-Bre­tagne (Grier­son etc.). Ils déter­minent en par­tie, dans ces divers pays, l’é­vo­lu­tion de l’a­vant-garde (par­fois abs­traite) vers le docu­men­taire social.

1929 L’homme à la camé­ra (lit­té­ra­le­ment : L’homme à la prise de vues ou à l’ap­pa­reil ciné­ma­to­gra­phique), ” ciné-feuilleton “.

Scé­na­rio, ” ins­truc­teur “, mon­tage : Dzi­ga Ver­tov. Assis­tante à la réa­li­sa­tion et au mon­tage : E. Svi­lo­va. Opé­ra­teur : M. Kauf­man. Pro­duc­tion : VUFKU. 6 bobines, 1889 mètres. Pre­mière à Kiev le 8 jan­vier 1929, le 9 avril à Moscou.

Film sans sous-titres, réa­li­sé en 1928. Une jour­née d’une grande ville, de l’aube à la nuit. Il y avait seule­ment un plan de tra­vail très pous­sé, pré­pa­rant le tour­nage. Ver­tov uti­lise constam­ment dans ce film divers effets spé­ciaux ou tru­quages (sur­im­pres­sions, ralen­tis, accé­lé­rés etc.).

En 1929 Mikhaïl Kauf­man réa­lise de son côté Vers la crèche. Divers désac­cords ont sur­gi entre les deux frères durant la réa­li­sa­tion de L’homme à la camé­ra et ils ces­se­ront désor­mais leur collaboration.

Depuis 1925 ils sont en cor­res­pon­dance avec leur plus jeune frère, Boris Kauf­man, qui a sui­vi vers 1919 – 1920 ses parents en Pologne, ils lui donnent des cours de ciné­ma par cor­res­pon­dance. Vers 1928 le jeune homme s’é­ta­blit en France où il devient l’a­mi de Vigo, Jean Lods, Mous­si­nac etc.

1930 Enthou­siasme ou Sym­pho­nie du Don­bass, ” Film docu­men­taire sonore “.

Scé­na­rio, mon­tage, réa­li­sa­tion : Dzi­ga Ver­tov. Opé­ra­teurs : B. Zeit­line, K. Kou­layev. Opé­ra­teur du son : P. Chtro. Musique : Timo­féiev. Assis­tante au mon­tage : Svi­lo­va. Assis­tants pour le son : Timar­zev et K. Tchy­bi­sov. Pro­duc­tion : Ukrain Film (ancien­ne­ment VUFKU). 7 bobines ou 2.600 mètres.
Pre­mier film sonore de Ver­tov et l’un des deux pre­miers de long métrage réa­li­sés en U.R.S.S. Pour­rait n’a­voir été ter­mi­né qu’en 1931.

Articles : Réponses aux ques­tions à pro­pos du docu­men­taire (5 jan­vier), Sur le docu­men­taire (revue Kino-Front, 11 mai), Le ciné-œil de mars (revue Kino i Jizn, n°20).

Mikhaïl Kauf­man réa­lise seul Au Prin­temps, long-métrage pro­duit par le VUFKU et qui est son meilleur film (détruit pen­dant la guerre).

En France Boris Kauf­man est l’o­pé­ra­teur de Jean Vigo pour A pro­pos de Nice.

1931 Articles : Le point de vue (A pro­pos d’En­thou­siasme, 7 février), Les pre­miers pas (publié dans Kino du 16 avril, n°422), La néga­tion de la néga­tion (sur les actua­li­tés et le ciné­ma sonore, 10 avril), Inter­ven­tion à la pre­mière confé­rence de l’ARRK à Mos­cou sur le thème : Recons­truc­tion du ciné­ma sovié­tique et pro­blèmes du film poli­tique (18 – 22 avril), Ciné-œil, Radio-Œil et le soi-disant docu­men­ta­risme (publié pas Ciné­ma Pro­lé­ta­rien, n°4, 4 mai), Cri­tique des cri­tiques (publié dans Kino, 16 juin), La ciné­ma­to­gra­phie sovié­tique (écrit pour la Petite Ency­clo­pé­die soviétique).

Durant cette année 1931, Ver­tov et Svi­lo­va voyagent en Europe occi­den­tale, visi­tant Ber­lin, Ham­bourg, Bres­lau, Hanovre, Genève, Bâle, Paris, Londres, etc.

Il pré­sente dans ces villes L’homme à la camé­ra ou Enthou­siasme. Désor­mais illustre, le réa­li­sa­teur est accueilli par­tout avec fer­veur et admiration.

17 novembre : Charles Cha­plin, après avoir vu Enthou­siasme à Londres, fait par­ve­nir un mes­sage plein d’ad­mi­ra­tion à Vertov.

1932 – 1933 Dzi­ga Ver­tov tra­vaille sur le scé­na­rio de Trois chants sur Lénine et réunit la matière pre­mière d’ar­chives pour ce film.

Début de l’an­née 1932 : article à pro­pos d’En­thou­siasme : Charles Cha­plin, les ouvriers de Ham­bourg et les décrets du Dr Vir­ta, et Encore sur le soi-disant ” docu­men­ta­risme ” (les deux articles dans Ciné­ma Pro­lé­ta­rien, n°3).

Contro­verse avec le cri­tique Niko­laï Lébé­dev (Ciné­ma Pro­lé­ta­rien n°5). Article Conquête de l’art (publié dans Kino n°5). Sur les tâches des tra­vailleurs de la ciné­ma­to­gra­phie sovié­tique à la lumière de la réso­lu­tion du Comi­té Cen­tral du Par­ti Com­mu­niste (bol­ché­vik) : ” De la réor­ga­ni­sa­tion des asso­cia­tions artis­tiques et lit­té­raires “. Pers­pec­tives de tra­vail dans l’ARRK ; Pour­quoi je ne par­ti­cipe pas aux dis­cus­sions sur le documentarisme.

1934 Trois chants sur Lénine.

Scé­na­rio, mon­tage, réa­li­sa­tion : Dzi­ga Ver­tov. Opé­ra­teurs : M. Maguid­son, Monas­tyrs­ky, Sou­rens­ky. Musique : You. Cha­po­rine. Son : P. Chtro. Assis­tante de l’au­teur : E. Svi­lo­va. Pro­duc­tion : Mej­rab­pom­film. 1873 mètres.

Pré­sen­té par­tiel­le­ment et pri­mé au second fes­ti­val de Venise (1934).

Articles de Ver­tov sur ce film : illus­tré Ogonëk (n°17, 1934) ; quo­ti­dien Izves­tia (15 décembre 1934) ; revue Iskousst­vo Kino (n°4, 1957, article écrit en 1934) ; Ciné-véri­té publié dans Ciné­ma Sovié­tique (n°11 – 12, 1937) ; Sym­pho­nie de pen­sée (26 août 1934, inédit).

1935 – 1936 Dzi­ga Ver­tov tra­vaille au scé­na­rio de Berceuse.

1936 Il écrit le scé­na­rio de Chan­sons sur les jeunes filles. Ce film, qui devait être consa­cré aux diverses répu­bliques de l’U.R.S.S., ne sera pas réalisé.

24 avril : Dis­cours sur Maïa­kovs­ki, pour l’an­ni­ver­saire du poète.

1937 Ber­ceuse.

Scé­na­rio, mon­tage, réa­li­sa­tion, com­men­taire : Dzi­ga Ver­tov. Opé­ra­teur : D. Sou­rens­ky. Musique : Dimi­tri et Danil Pokrass. Assis­tante de l’au­teur : E. Svi­lo­va. Texte des chan­sons : V. Lébé­dev-Kou­mat­cha. Pro­duc­tion : Soïouzh­ki­no­kh­ro­ni­ka. 7 bobines, 1622 mètres.

Le sou­ve­nir de Serge Ordjonikidze.

Scé­na­rio, mon­tage, réa­li­sa­tion : Dzi­ga Ver­tov, E. Svi­lo­va. Pro­duc­tion : Soïouzh­ki­no­kh­ro­ni­ka. 2 bobines. Film de montage.

Serge Ord­jo­ni­kizde.

Réa­li­sa­tion : Dzi­ga Ver­tov, E. Svi­lo­va, Ia. Bliokh. Opé­ra­teurs : M. Ochour­kov, I. Bélia­kov, V. Dobro­nits­ky, Solo­viev, Adji­bé­lia­ch­vi­li. Pro­duc­tion : Soïouzh­ki­no­kh­ro­ni­ka. 5 ou 7 bobines. Film de montage.

1938 Gloire aux héroïnes soviétiques.

Réa­li­sa­tion, scé­na­rio : Dzi­ga Ver­tov. Co-réa­li­sa­tion : E. Svi­lo­va. Pro­duc­tion : Soïouzh­ki­no­kh­ro­ni­ka. 1 bobine.

Trois héroïnes.

Scé­na­rio, réa­li­sa­tion, mon­tage : Dzi­ga Ver­tov, assis­té de Svi­lo­va. Chef-opé­ra­teur : Seme­nov. Opé­ra­teurs des stu­dios de docu­men­taires de Mos­cou, Kha­ba­rovsk et Novos­si­birsk. Musique : D. et D. Pokrass. Texte des chan­sons : P. Lébé­dev-Kou­ma­ta­cha. Pro­duc­tion : Soïouzh­ki­no­kh­ro­ni­ka. 7 bobines. Les femmes et la défense militaire.

1939 – 1940 En 1939 Ver­tov réa­lise des actua­li­tés pour l’Ex­por­ta­tion (au moins six numé­ros dans les pre­miers mois de l’an­née). Sixième numé­ro : L’U.R.S.S. sur l’écran.

Pro­jets de films ou scé­na­rios non réa­li­sés : Les Kol­kho­ziens du vil­lage Kan­dy­bi­na, Maman va dans le ciel, Gale­rie des femmes sovié­tiques, La jeune fille qui joue du pia­no, Dans la ville natale, Hors pro­gramme, Contes es Géants (film pour enfants, en col­la­bo­ra­tion avec Illine et E. Segal), Quand tu es par­ti pour la guerre, L’homme volant. Etc.

1941 La hau­teur A

Scé­na­rio, réa­li­sa­tion : Dzi­ga Ver­tov et E. Svi­lo­va. Opé­ra­teurs : Bou­ni­mo­vitch, Kasat­kine. Pro­duc­tion : Stu­dio Cen­tral d’Actualités.

Sang pour sang.

Scé­na­rio, réa­li­sa­tion, mon­tage : Dzi­ga Ver­tov et E. Svi­lo­va. Pro­duc­tion : Stu­dio Cen­tral d’Ac­tua­li­tés. 1 bobine.

Film sur les attaques aériennes, ter­mi­né le 16 octobre. Fil­mé au front par les opé­ra­teurs de guerre. Fut détruit lors­qu’on en uti­li­sa des extraits pour le docu­men­taire Ukraine.

Sur la ligne de feu — les opé­ra­teurs d’actualités.

Scé­na­rio, réa­li­sa­tion, mon­tage : Dzi­ga Ver­tov et E. Svi­lo­va. Opé­ra­teur : Vikhi­rev. Pro­duc­tion : Stu­dio Cen­tral d’Actualités.

Ces trois ciné-repor­tages de guerre sont publiés dans le jour­nal d’ac­tua­li­té Soyouz Kino Journal.

1942 – 1944 Comme beau­coup d’autres cinéastes sovié­tiques, Dzi­ga Ver­tov et Svi­lo­va ont été repliés en Asie Cen­trale, à Alma Ata (Kaza­khs­tan) où des stu­dios ont été amé­na­gés au début de la guerre.

Il y réalise :

1942 – 1943 Toi au front ou Sur le front du Kaza­khs­tan, ” Ciné-poème “.
Auteur-réa­li­sa­teur : Dzi­ga Ver­tov. Co-réa­li­sa­tion : E. Svi­lo­va. Opé­ra­teur : B. Poum­pians­ky. Musique : G. Popov, V. Véli­ka­nov. Texte des chan­sons : V. Lou­govs­ky. Pro­duc­tion : Stu­dios d’Al­ma Ata. 5 ou 6 bobines.

1944 Dans la mon­tagne Ala-Tau

Réa­li­sa­tion : Dzi­ga Ver­tov, E. Svi­lo­va. Opé­ra­teur : B. Poum­pians­ky. Pro­duc­tion : Stu­dios d’Al­ma-Ata. 2 bobines.

L’art sovié­tique.

Réa­li­sa­tion : Dzi­ga Ver­tov, E. Svi­lo­va. Opé­ra­teur : B. Poum­pians­ky. Repor­tage sur une exposition.

Pro­jets non réa­li­sés pen­dant cette période : Le grain (les semences sovié­tiques dans la Guerre Natio­nale), Le ser­ment des mil­lions (ou Le ser­ment des jeunes), Gale­rie de ciné-por­traits, L’A­mour pour les hommes, La petite Anna, Moi aus­si je suis docteur.

A par­tir de 1944 Ver­tov tra­vaille pour le jour­nal d’ac­tua­li­tés sovié­tiques Novos­ti Dnia (Nou­velles du jour), à qui il apporte des idées et sujets, par­fois réa­li­sés par lui.

Il réa­lise les numé­ros suivants :

1944 : 18.

1945 : 4, 8, 12, 15 ‚20.

1946 : 2, 8, 18, 24, 34, 42, 67, 74.

1947 : 6, 13, 21, 30, 37, 48, 51, 65, 71.

1947 Le ser­ment de la jeunesse.

Réa­li­sa­tion : Dzi­ga Ver­tov, E. Svi­lo­va. Opé­ra­teur s : Bélia­kov, G. Ami­rov, B. Bor­kovs­ky, B. Démen­tiev, Seme­nov, Kosit­sine, E. Stan­ké­vitch. Pro­duc­tion : Stu­dio Cen­tral de Docu­men­taires. 3 bobines.

1947 – 1954 Col­la­bo­ra­tion au ciné-jour­nal Novos­ti Dnia. Il réa­lise les numé­ros suivants :

1948 : 8, 19, 23, 29, 34, 39, 44, 50.

1949 : 19, 27, 43, 45, 51, 55.

1950 : 7, 58.

1951 : 15, 33, 43, 56.

1952 : 9, 15, 31, 43, 54.

1953 : 18, 27, 35, 55.

1954 : 31, 46, 60.

Il rédige divers sou­ve­nirs et auto­bio­gra­phies res­tées alors inédits, tels que Sur la voie créa­trice (1945 – 1946), Jour­nal, Auto­bio­gra­phie (1949), etc.

Il par­ti­cipe en mai 1946 à une dis­cus­sion sur le ciné­ma docu­men­taire. Fin 1953 il se sait atteint d’un can­cer. Il meurt le 12 février 1954 à Moscou.