Café littéraire : Raconte-moi Sembene Ousmane

20.04 2018 /
18h30 L'Horloge du Sud. Rue du Trône 141, 1050 Bruxelles

33ème Café lit­té­raire ” Raconte-moi Sem­bene Ousmane”

Ven­dre­di 20 avril à 18:30 — 21:30
L’Hor­loge du Sud
Rue du Trône 141, 1050 Bruxelles

Sem­bene Ous­mane bien plus connu comme cinéaste est pour­tant un écri­vain émé­rite. Il est auteur de :
• 1956 : Le Docker noir, (2000, (ISBN 2 – 7087-0293 – 9)
• 1957 : Ô pays, mon beau peuple
• 1960 : Les Bouts de bois de Dieu
• 1962 : Voltaïque
• 1964 : L’Harmattan
• 1965 : Le Mandat
• 1966 : Vehi-Cio­sane, ou, Blanche-Genèse ; sui­vi du Mandat,
Pré­sence afri­caine, réed. 2000,
• 1973 : Xala, Pré­sence afri­caine, rééd. 1995
• 1981 : Le Der­nier de l’Em­pi­re­Note 1.
• 1987 : Nii­wam, sui­vi de Taaw, Pré­sence africaine

En 1960, l’année de l’indépendance du Sou­dan fran­çais — qui devient le Mali — et du Séné­gal, Ous­mane Sem­bène rentre en Afrique. Il voyage à tra­vers dif­fé­rents pays : le Mali, la Gui­née, le Congo. Il com­mence à pen­ser au ciné­ma, pour don­ner une autre image de l’Afrique, vou­lant mon­trer la réa­li­té à tra­vers les masques, les danses, les représentations.
Agé de 40 ans Ous­mane Sem­bene choi­sit de s’ex­pri­mer à tra­vers le ciné­ma. Il part étu­dier le 7e art à Moscou.

En 1963, il signe son pre­mier court métrage, Boroom Sareet qui décrit le quo­ti­dien d’un char­re­tier à Dakar. Il passe au long trois ann­nées plus tard avec La Noire de…, l’his­toire d’une domes­tique noire mal­trai­tée par ses patrons blancs. Cou­ron­né par le Prix Jean-Vigo, ce film est le tout pre­mier long métrage pro­duit et réa­li­sé en Afrique noire.

En 1969, il est invi­té au pre­mier Fes­ti­val pan­afri­cain du ciné­ma et de la télé­vi­sion de Oua­ga­dou­gou (Fes­pa­co) par les fon­da­teurs de ce fes­ti­val, dont il ne fait pas par­tie. En revanche, à par­tir de 1970 il prend un rôle très impor­tant dans le fes­ti­val et par­ti­cipe à son envol. Jus­qu’à sa mort il par­ti­ci­pe­ra au Fes­pa­co, tout en refu­sant de par­ti­ci­per à la com­pé­ti­tion, pour lais­ser émer­ger d’autres cinéastes

Il dépeint sans conces­sion les rap­ports sociaux dans l’A­frique contem­po­raine (Le Man­dat, 1968), Sem­bène Ous­mane s’at­tache aus­si à évo­quer les pages les plus sombres de l’his­toire de son conti­nent : les conflits reli­gieux au XVIIe siècle (Ced­do, 1977), ou les affron­te­ments avec l’ar­mée colo­niale durant la guerre : Dieu du ton­nerre en 1971, puis Le Camp de Thia­roye, Grand Prix du Jury à Venise en 1988, une oeuvre qui revient sur le mas­sacre des tirailleurs séné­ga­lais par des gra­dés fran­çais en 1945. Après Guel­waar (1991)

Sem­bene, homme de com­bats, entame en 2000, un trip­tyque bap­ti­sée « l’héroïsme au quo­ti­dien » por­tant notam­ment sur la condi­tion des femmes en Afrique
 — Faat Kiné por­trait d’une mère célibataire
 — Moo­laa­dé ‑l’un des films les plus remar­qués au Fes­ti­val de Cannes 2004- est une dénon­cia­tion de l’excision.

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