Colombie : Narcotrafic et extractivisme dans le processus de paix

04.05 2017 /
19h15 BOOM - Café associatif. rue Plétinckx 7, 1000 Bruxelles

Colom­bie : Nar­co­tra­fic et extrac­ti­visme dans le pro­ces­sus de paix

jeu­di 4 mai à 19:15 — 22:00

BOOM — Café associatif

rue Plé­tin­ckx, 7, 1000 Bruxelles

Pers­pec­tive sur le nar­co­tra­fic et l’ex­trac­ti­visme minier dans le pro­ces­sus de paix en Colombie

La Colom­bie vit un conflit poli­tique, social et armé depuis 60 ans, ayant pour cause cen­trale la répar­ti­tion inégale de la terre.

Pay­sans sans terre, ou dépla­cés, citoyens VS grands pro­prié­taires fon­ciers, agro­bu­si­ness ou encore méga-pro­jets miniers.

Selon l’O­NU, la Colom­bie est le 3ième pays au monde où la concen­tra­tion de la terre est la plus grande.

Le peuple colom­bien est confron­té à deux grands défis lié au sec­teur pay­san et au sec­teur minier. Il est pour cela direc­te­ment confron­té aux mau­vaises pra­tiques et aux man­que­ments de l’E­tat colombien

Pour sur­vivre, les pay­sans ont été contraints de culti­ver des plantes illi­cites et sont trai­tés comme des cri­mi­nelles alors que les nar­co­tra­fi­cants en col blancs s’en sortent sans aucune peine. Ces cultures ne sont pas un choix mais la seule manière de sur­vivre. Ils ont depuis tou­jours le désir de sub­sti­tuer la culture de ces plantes illi­cites par une pro­duc­tion agri­cole tra­di­tion­nelle légale qui leur per­mettent de man­ger et nour­rir la population.

En aôut 2016, après 4 ans de négo­cia­tions, un accord de Paix est signé entre le Gou­ver­ne­ment colom­bien et les FARC-EP, le point 4 de cet accord est direc­te­ment relié à la ques­tion des drogues. Celui ci com­prend une restruc­tu­ra­tion des cam­pagnes inté­grale et une tran­si­tion volon­taire et pro­gres­sive des cultures, avec un sou­tien et des sub­sides de la part de I’E­tat. Mais la réa­li­té dans les cam­pagnes colom­bienne est toute autre : mal­gré la signa­ture des accords de paix, Ies forces de l’ordre conti­nuent à fumi­ger et à éra­di­quer de manière for­cée les plan­ta­tions, avant même de per­mettre aux pay­sans d’opérer la substitution.

De plus, la Colom­bie connaît actuel­le­ment un véri­table boom minier. Depuis le début des années 90, les divers gou­ver­ne­ments suc­ces­sif ont misé sur le déve­lop­pe­ment de ce secteur.

En 2005, dans le cadre de la poli­tique d’État « Vision 2019 », il a été spé­ci­fié que : « En 2019 l’industrie minière colom­bienne sera l’une des plus impor­tantes de l’Amérique latine et aura élar­git de manière signi­fi­ca­tive sa par­ti­ci­pa­tion à l’économie natio­nale ». Tout ceci a atti­ré de nom­breuses entre­prises pri­vées en ter­ri­toire colom­bien qui agissent avec l’a­val de l’E­tat. Ce boom minier concorde avec une aug­men­ta­tion des vio­la­tions des droits de l’Homme dans le sec­teur, notam­ment parce qu’i­ci encore le gou­ver­ne­ment ne joue pas son rôle déré­gu­la­teur et n’in­ter­vient pas pour pré­ve­nir les vio­la­tions ou les sanctionner.

Toute mani­fes­ta­tion ou pro­tes­ta­tion est vio­lem­ment répri­mée, met­tant en dan­ger le pro­ces­sus de paix dans son ensemble. De manière géné­rale, l’es­poir de paix est aujourd’­hui com­pro­mis par les crimes et menaces des para­mi­li­tares, ain­si que les man­que­ments de l’E­tat. Depuis la signa­ture des accords de paix, on dénombre, en moyenne, l’as­sas­si­nat d’un diri­geant social toutes les 48 heures.

Nous vous invi­tons le jeu­di 4 avril à 19h00 pour une ren­contre avec

- Edgar Cor­do­ba, membre de l’é­quipe tech­nique de la Coor­di­na­tion natio­nale des pro­duc­teurs de coca, mari­jua­na et pavot (COCCAM) de la région du sud-occi­den­tal colombien

- Raf Cus­ters, cher­cheur au GRESEA, spé­cia­liste des ques­tions minières

- Cata­pa, sur la ques­tion de l’ex­trac­ti­visme et du cas concret de La Colo­sa, mine d’or, 3ième plus grande d’A­mé­rique Latine.

-> Les inter­ven­tions en espa­gnol seront tra­duites en français

Orga­ni­sé par Arlac Asbl

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