Conférence : Mouvements et pouvoirs de gauche en Amérique latine

19.01 2012 /
19h, La Louvière : CEPRé - Rue Henri Aubry, 23 / 7100 La Louvière
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Mouvements et pouvoirs de gauche en Amérique latine

Conférence | 19 janvier 2012

A la Mai­son de l’Amérique latine le 19 jan­vier 2012 à 19h

(Rue du Col­lège, 27 — 1050 Ixelles — 02 535 93 80)

Pré­sen­ta­tion de l’ouvrage col­lec­tif Etat des résis­tances en Amé­rique latine

(Syl­lepse — CETRI, Paris-Lou­vain-la-Neuve, jan­vier 2012)

par Karen Bähr Cabal­le­ro (UCL) et Ber­nard Duterme (CETRI),

coau­teure et coordinateur

Conti­nent de forte crois­sance éco­no­mique, de démo­cra­ties fra­giles et d’inégalités extrêmes, l’Amérique latine est aus­si tra­ver­sée d’une dyna­mique sou­te­nue de rébel­lions et de contes­ta­tions sociales, aux formes, aux iden­ti­tés et aux reven­di­ca­tions renouvelées.

Et pour­tant, les mou­ve­ments sociaux de la région ont fort à faire aujourd’hui pour conti­nuer à exis­ter, à peser sur le poli­tique. Mena­cée de dilu­tion, de frag­men­ta­tion ou de répres­sion dans les pays où les gou­ver­ne­ments sont res­tés ou reve­nus dans les cou­rants domi­nants du néo­li­bé­ra­lisme et du « consen­sus de Washing­ton » ; mena­cée d’instrumentalisation, de coop­ta­tion ou d’institutionnalisation dans ceux où les pou­voirs se sont atte­lés, peu ou prou, à récu­pé­rer en sou­ve­rai­ne­té et à redis­tri­buer les divi­dendes des richesses expor­tées, la pro­tes­ta­tion éman­ci­pa­trice offre un visage pluriel.

Un double cli­vage pré­vaut d’ailleurs au sein de la « gauche sociale » lati­noa­mé­ri­caine. Celui – de fond – qui divise tenants et oppo­sants du neo­de­sar­rol­lis­mo, natio­na­lisme popu­laire d’un côté, éco­so­cia­lisme de l’autre. Et celui – plus stra­té­gique – qui oppose les par­ti­sans d’un abou­tis­se­ment poli­tique des mobi­li­sa­tions aux apôtres de voies plus auto­no­mistes, basistes ou loca­listes du chan­ge­ment social.

Reste que, du Chi­li au Mexique, du Bré­sil au Vene­zue­la, de l’Uruguay au Gua­te­ma­la, de la Boli­vie au Hon­du­ras et dans le reste de l’Amérique latine, les mou­ve­ments sociaux – pay­sans, urbains, indi­gènes, étu­diants, etc. – influent tant bien que mal sur la redé­fi­ni­tion de la par­ti­ci­pa­tion démo­cra­tique et de la citoyen­ne­té politique.

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