EXPO “Revolution”

16.08 2011 /
Vernissage à 19H00, entrée gratuite
Revolution

Revolution

Revo­lu­tion

Otro Arte es posible ! (Un autre art est possible)

Cet été, l’art urbain est à l’hon­neur à Bruxelles et la mai­son de l’A­mé­rique latine, située à quelques minutes à pied du musée d’Ixelles, vous invite à un apé­ro artis­tique sur un pays réfé­rence en matière d’art public : le Mexique.

C’est au Mexique que naquit le mou­ve­ment mura­liste, qui mar­qua une avan­cée dans l’his­toire de l’art et prit le contre-pied des pos­tu­lats européens.

Pro­duit de la pre­mière révo­lu­tion du XXe siècle, le mura­lisme influen­ça notam­ment le déve­lop­pe­ment de l’art aux Etats-Unis bien avant l’ar­ri­vée des artistes euro­péens fuyant la seconde guerre mon­diale. Il faut par exemple noter l’in­fluence de Siquie­ros dans l’oeuvre de Jack­son Pol­lock et dans l’oeuvre murale du peintre belge Roger Some­ville, deux artistes qui furent des dis­ciples du maître mexicain.

Au-delà des oeuvres réa­li­sées par les “trois grands” — Rivei­ra, Oroz­co et Siquei­ros -, la vague de tra­vailleurs mexi­cains qui immi­grèrent aux Etats-Unis pour sou­te­nir la main d’oeuvre de l’in­dus­trie mili­taire pen­dant la seconde guerre mon­diale deve­lop­pa un mou­ve­ment de pein­ture murale popu­laire dans laquelle elle expri­ma ses inquié­tudes exis­ten­tielles, entre autres la réflexion ico­no­gra­phique de son iden­ti­té. Ce mou­ve­ment prit le nom de “chi­ca­no”.

C’est donc à la fin des années 30, sur les murs et dans les rues de Los Angeles, en Cali­for­nie, que sont nées les pre­mières expres­sions d’art urbain modernes — bien avant la nais­sance du mou­ve­ment graf­fi­ti à New-York, dans les années 80…

L’art urbain dans l’actualité :

En 2006, dans l’é­tat mexi­cain de Oaxa­ca, naît ce que nous pou­vons appe­ler le “néo-mura­lisme”, fruit d’un sou­lè­ve­ment popu­laire pour l’a­mé­lio­ra­tion des condi­tions de vie. Sous la répres­sion féroce des auto­ri­tés locales et du gou­ver­ne­ment cen­tral, et face à la dis­tor­sion des faits par la majo­ri­té des médias, les étu­diants de l’é­cole d’arts plas­tiques de Oaxa­ca asso­cient la rapi­di­té du graf­fi­ti à la charge sociale du mura­lisme pour une pro­tes­ta­tion plas­tique dans les rues de la capi­tale de l’état.

Notre expo­si­tion pré­sente quelques-unes des inter­ven­tions urbaines du groupe ASARO (Asso­cia­tion d’Artistes Révo­lu­tion­naires de Oaxa­ca) qui a sou­te­nu le groupe dis­si­dent APPO (Assem­blée Popu­laire des Peuples de Oaxa­ca), et a appris au reste de la popu­la­tion à éla­bo­rer des sten­cils, trans­for­mant d’un seul coup les murs en une for­mi­dable arme de com­mu­ni­ca­tion spon­ta­née pour encou­ra­ger la lutte popu­laire avec un lan­gage esthé­ti­que­ment puis­sant et en même temps affai­blir le pou­voir des médias manipulateurs…

Cette expo­si­tion, en oppo­si­tion à la mon­dia­li­sa­tion (colo­ni­sa­tion) d’un cer­tain art soit-disant “under­ground”, se veut une invi­ta­tion à réflé­chir sur la réa­li­té et l’identité locale lors de la réa­li­sa­tion d’oeuvres urbaines,et pour prendre en consi­dé­ra­tion le contexte — urbain, mais avant tout humain.

Elle pro­pose d’aller au-delà de la répé­ti­tion de codes sans dia­logue (la cal­li­gra­phie néo-baroque) qui, très sou­vent, dorment sur les lau­riers du nar­cis­sisme ou de la pri­va­ti­sa­tion anar­chiste de l’espace public sans prendre en compte la population.

Nous féli­ci­tons tous les artistes du mou­ve­ment « d’illustration urbaine » qui avec leur créa­ti­vi­té nous per­mettent de sup­por­ter la mono­to­nie des grandes villes.

Adrian Jura­do * (cura­teur)

Une expo­si­tion péda­go­gique non-exhaustive

Réa­li­sée pour accom­pa­gner le pro­jet IU-IH

« Inter­ven­tions urbaines – inté­gra­tions humaines »

Pro­po­sé par : Adrian Jurado *

Enca­dré par : La Mai­son de l’Amérique latine asbl

Sou­te­nu par : le Minis­tère de la Culture de la Com­mu­nau­té fran­çaise de Belgique

Année de pro­duc­tion : 2011

Info : maison.d.l.amerique.latine​@gmail.com

00 32 (0) 488 82 27 68

Expo “Revo­lu­tion” Ver­nis­sage le 16 août à 19H00 Mai­son de l’A­mé­rique Latine Bruxelles, venez nombreux !

http://www.america-latina.​be/index.php?option=com_co​ntent&view=article&id=47&I​temid=70&lang=fr