Guatemala, le pays où la droite est reine

Sur dix candidats, sept sont des représentants du secteur privé. Tous proposent de maintenir la recette néolibérale instaurée depuis les accords de paix de 1996

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par Gré­go­ry Las­salle, ven­dre­di 28 octobre 2011. Jour­na­liste, membre du Col­lec­tif Guatemala.

Source de l’artcle : la valise diplomatique

On estime par­fois que la mul­ti­pli­ca­tion de can­di­dats issus du même bord poli­tique fra­gi­lise leur camp. Pas au Guatemala.

Le deuxième tour de l’élection pré­si­den­tielle, qui aura lieu le 6 novembre, ver­ra s’affronter deux can­di­dats de droite : le géné­ral Otto Pérez Moli­na, du Par­ti patriote (PP), et M. Manuel Bal­di­zon, du par­ti Lider (Liber­té démo­cra­tique réno­vée). Lors du pre­mier tour, le 11 sep­tembre, le duo arri­vé en tête — avec res­pec­ti­ve­ment 31,8 % et 20 % des suf­frages — a devan­cé un trio lui dis­pu­tant la radi­ca­li­té conser­va­trice : le libé­ral pro-mili­ta­riste Eduar­do Suger, du par­ti Com­pro­mis, réno­va­tion et ordre (CREO), l’entrepreneur Mario Amil­car Estra­da, de l’Union du chan­ge­ment natio­na­liste (UCN), et le pas­teur évan­gé­lique Harol­do Cabal­le­ros, du par­ti Vision et valeurs (Viva).

Por­tée par le Front large, issu d’une alliance entre l’Union révo­lu­tion­naire natio­nale gua­té­mal­tèque (URNG) (1), et le par­ti indi­gé­niste Winaq (2), l’unique can­di­date de gauche — l’ancien prix Nobel de la paix Rigo­ber­ta Men­chú — n’a recueilli que 2,8 % des voix. Ni le renou­vel­le­ment de l’Assemblée, ni celui des mai­ries, le même jour, n’ont inver­sé la ten­dance. Sur 158 dépu­tés, deux se reven­diquent de gauche. Ce n’est le cas que de cinq maires, sur 333.

Dans un contexte d’exacerbation de la vio­lence (17 homi­cides par jour en moyenne) et de géné­ra­li­sa­tion de l’impunité (le taux de réso­lu­tion des crimes ne dépasse pas 6 %), le pro­ces­sus élec­to­ral s’est carac­té­ri­sé par une sur­en­chère dans les pro­messes de fer­me­té sur les ques­tions de sécu­ri­té (3). Les can­di­dats arri­vés en tête sont d’ailleurs ceux qui pro­po­saient les solu­tions les plus radi­cales : réta­blis­se­ment de la peine de mort, mili­ta­ri­sa­tion du pays, inter­ven­tion d’entreprises pri­vées, tolé­rance zéro… Pour­tant, ce vote, que cer­tains pour­raient inter­pré­ter comme une réponse à la vio­lence, légi­time para­doxa­le­ment des par­tis finan­cés par les acteurs à l’origine de celle-ci : le sec­teur pri­vé et le crime organisé.
Selon le cher­cheur Fer­nan­do Solis, « sur dix can­di­dats, sept sont des entre­pre­neurs ou des repré­sen­tants du sec­teur pri­vé ». Tous pro­posent de main­te­nir la « recette néo­li­bé­rale » ins­tau­rée depuis les accords de paix de 1996 (4).

Mais s’il y a consen­sus sur le modèle à appli­quer et les sec­teurs à déve­lop­per (tou­risme, méga­pro­jets d’infrastructures, palme afri­caine, pétrole, mines, com­merce…), le sec­teur pri­vé gua­té­mal­tèque n’en consti­tue pas moins un groupe hété­ro­gène où il existe des dis­putes pour la répar­ti­tion des richesses. En ce sens, la can­di­date du par­ti au pou­voir (UNE), Mme San­dra Tor­rés, repré­sen­tait un dan­ger pour l’oligarchie tra­di­tion­nelle puisque le gou­ver­ne­ment de son ex-mari, M. Alva­ro Colom, avait favo­ri­sé l’émergence de nou­veaux entre­pre­neurs, notam­ment dans les sec­teurs des trans­ports, de la construc­tion et des fer­ti­li­sants… Béné­fi­ciant d’un réel sou­tien popu­laire dans les zones rurales, où elle diri­geait les pro­grammes de cohé­sion sociale, Mme Tor­rés a été frap­pée d’une inter­dic­tion de se pré­sen­ter aux élec­tions à la suite d’une intense cam­pagne média­tique (5). Le 8 octobre 2010, lors du pro­gramme télé­vi­suel Libre Encuen­tro, M. Dio­ni­so Gut­tie­rez, l’un des patrons les plus puis­sants du Gua­te­ma­la, n’hésita pas à accu­ser le couple pré­si­den­tiel d’être à l’origine des menaces de mort qu’il recevait.

Cet exemple n’est pas sans rap­pe­ler l’affaire Rodri­go Rosen­berg, cet entre­pre­neur gua­té­mal­tèque assas­si­né le 10 mai 2009 après avoir enre­gis­tré une vidéo dans laquelle il expli­quait que s’il devait lui arri­ver mal­heur, il fau­drait en tenir res­pon­sables M. Colom et sa femme. Fina­le­ment, une enquête de la Com­mis­sion inter­na­tio­nale contre l’impunité (CICIG), char­gée d’aider au déman­tè­le­ment des pou­voirs illi­cites, prou­va que Rosen­berg avait orches­tré sa propre mort dans le but de désta­bi­li­ser le gou­ver­ne­ment. Pour le jour­na­liste Andrés Caba­nas, cet épi­sode révèle un modèle « néo-auto­ri­ta­riste » à tra­vers lequel les élites gua­té­mal­tèques intègrent la vio­lence à leur boîte à outils poli­tique : « Celle-ci se voit légi­ti­mée si le pro­jet hégé­mo­nique de l’oligarchie est menacé. »

L’enquête autour du sui­cide de Rosen­berg a éga­le­ment démon­tré l’existence de liens entre le sec­teur éco­no­mique et le crime orga­ni­sé. Depuis la fin du conflit armé, le pays est deve­nu l’un des prin­ci­paux lieux de tran­sit de la drogue vers le Mexique et les Etats-Unis. Le Gua­te­ma­la héber­ge­rait sept car­tels par­ti­cu­liè­re­ment actifs dans les dépar­te­ments du Péten, d’Alta Vera­paz, de Hue­hue­te­nan­go et de San Mar­cos. L’écrivain Dario Vil­la­señor a mon­tré que le crime orga­ni­sé inves­tis­sait direc­te­ment dans le pays en « ache­tant des pro­prié­tés agri­coles, à tra­vers le sys­tème ban­caire, en inves­tis­sant dans toutes sortes d’entreprises (6) ».

Par ailleurs, le blan­chi­ment d’argent aurait trou­vé dans la coû­teuse cam­pagne élec­to­rale une niche idéale. Un rap­port de l’organisation non gou­ver­ne­men­tale Insight Crime sur les groupes de pou­voir sis dans le dépar­te­ment du Péten (prin­ci­pale zone du nar­co­tra­fic) sou­ligne que les prin­ci­paux par­tis poli­tiques sont inti­me­ment liés à des groupes de nar­co­tra­fi­quants. C’est le cas des deux par­tis qui dis­pu­te­ront le second tour, en novembre (7). Pour M. Fran­cis­co Dell’Anese, repré­sen­tant de la Cicig au Gua­te­ma­la, « on ne peut pas encore par­ler de nar­co-Etat. (…)Mais il y a des sec­teurs et ter­ri­toires où l’Etat n’a pas le mono­pole de la vio­lence (8) ». Une vio­lence géné­ra­li­sée qui s’est conver­tie en un cau­che­mar quo­ti­dien pour la popu­la­tion guatémaltèque.

Les mul­ti­na­tio­nales, alliées avec le sec­teur pri­vé natio­nal et les gou­ver­ne­ments suc­ces­sifs, sont éga­le­ment pro­duc­trices de vio­lence. C’est le cas de Gold­corp Inc, entre­prise minière cana­dienne qui mécon­naît les déci­sions de la Cour inter­amé­ri­caine des droits de l’homme, lui impo­sant de sus­pendre ses acti­vi­tés ; de Per­en­co, une entre­prise fran­co-anglaise du sec­teur pétro­lier qui, non contente de vio­ler les droits envi­ron­ne­men­taux du pays, finance l’armée dans sa zone d’exploitation ; d’Union Feno­sa, entre­prise espa­gnole de dis­tri­bu­tion d’électricité qui serait à l’origine de nom­breux assas­si­nats de syn­di­ca­listes dans le sud du San Mar­cos ; ou encore d’Holcim, entre­prise suisse de ciment qui ferme les yeux sur les stra­té­gies de répres­sion et de cri­mi­na­li­sa­tion de son par­te­naire local, Cemen­tos Progreso.

C’est dans ce contexte d’exacerbation de la vio­lence que le dis­cours de fer­me­té du géné­ral Pérez Moli­na semble avoir convain­cu l’électorat. Chef de l’intelligence mili­taire en 1992, de l’état-major de l’armée en 1994 et membre de la com­mis­sion de paix du gou­ver­ne­ment en 1996, M. Pérez Moli­na joue de son sta­tut d’ancien mili­taire pour incar­ner une solu­tion répres­sive à ce qu’il dénonce comme une simple « délin­quance ». Un câble diplo­ma­tique dif­fu­sé par Wiki­Leaks (et publié par le jour­nal en ligne Pla­za públi­ca), révèle que M. Pérez Moli­na aurait reçu, lors des élec­tions de 2007, des finan­ce­ments de la part des familles Cas­tillo, Novel­la, Her­re­ra et Gutiér­rez, toutes membres de l’oligarchie natio­nale (9). Si, en ce qui concerne l’élection en cours, les bailleurs de fonds du PP pré­fèrent la dis­cré­tion (« afin de ne pas être vic­times d’extorsions »), M. Pérez Moli­na fait figure de« can­di­dat pré­fé­ré de l’oligarchie (10) ».

Dis­cret sur ses sources de finan­ce­ment, M. Pérez Moli­na l’est éga­le­ment au sujet de sa par­ti­ci­pa­tion aux cam­pagnes mili­taires menées, en 1982, dans la zone de l’Ixil, l’une des plus tou­chées par la répres­sion selon la Com­mis­sion d’éclaircissement his­to­rique (CEH) des Nations unies. Deux docu­ments, le plan de cam­pagne mili­taire dit « plan Sofia » (1982) et le film Titu­lar de hoy : Gua­te­ma­la (11), montrent M. Pérez Moli­na agis­sant en tant que res­pon­sable d’unités mili­taires d’interventions dans les com­mu­nau­tés de la région. Connu en temps de guerre sous le nom de « com­man­dant Tito » et de « Capitán Fos­fo­ri­to » (« Capi­taine Allu­mette ») pour sa dis­po­si­tion à brû­ler les mai­sons dans les vil­lages qu’il rasait, M. Pérez Moli­na nie : « Il n’y a pas eu de mas­sacres. Quand j’étais là-bas, au contraire, les gens ont retrou­vé le moral. Ma pré­sence a chan­gé la situa­tion de la guerre en Ixil (12). »

Liens avec le crime organisé

Dis­cret, M. Pérez Moli­na l’est enfin sur ses liens avec le crime orga­ni­sé. Issu de la pro­mo­tion 1973 de l’Ecole poly­tech­nique d’où a sur­gi « le syn­di­cat » — une orga­ni­sa­tion accu­sée d’activités cri­mi­nelles de contre­bande et de tra­fics en tout genre —, il en serait l’un des membres actifs, selon les Archives de la sécu­ri­té natio­nale (NSA), un centre de recherche basé à Washing­ton. Dans le cercle proche de M. Pérez Moli­na ain­si qu’au sein du PP, on compte nombre de per­son­na­li­tés accu­sées de par­ti­ci­per à des struc­tures cri­mi­nelles. C’est le cas du chef de cam­pagne de l’ancien mili­taire, le lieu­te­nant Héc­tor Lopez Bonilla, proche de feu Jose Luis Ligor­ria, lui-même accu­sé d’être l’un des diri­geants du groupe de nar­co­tra­fi­quants Zetas (13). C’est éga­le­ment le cas de M. Jorge Her­nan­dez, ancien membre des ser­vices de ren­sei­gne­ment mili­taire (où il œuvrait sous les ordres de M. Pérez Moli­na), res­pon­sable pré­su­mé d’une vague d’assassinats de chauf­feurs de bus, en 2008, laquelle avait per­mis la pro­mo­tion du mes­sage sécu­ri­taire de M. Pérez Moli­na. Ce der­nier assure ne pas vou­loir « négo­cier avec les nar­cos (14) » et ne rece­voir aucun finan­ce­ment issu d’activités cri­mi­nelles. Pour­tant, dans le câble diplo­ma­tique pré­ci­té, M. Pérez Moli­na recon­naît être en contact avec l’une des plus impor­tantes familles du nar­co­tra­fic : les Men­do­za. Mais seule­ment avec le « petit frère Men­do­za, le plus hon­nête (15) »…

M. Bal­di­zon, son oppo­sant au second tour, siège depuis 2004 comme dépu­té pour le dépar­te­ment du Petén, deve­nu stra­té­gique tant pour les mul­ti­na­tio­nales que pour les tra­fi­quants de drogue. Réélu sous les cou­leurs de l’UNE, qu’il quitte en 2009 pour fon­der Lider, dont il est l’actuel secré­taire géné­ral, M. Bal­di­zon pro­pose lui aus­si une réponse « dure » à la vio­lence. A com­men­cer par le réta­blis­se­ment de la peine de mort. Il pro­met néan­moins de main­te­nir les pro­grammes sociaux inau­gu­rés par l’actuel pré­sident. Il a par ailleurs défen­du, en 2004, la « loi des seniors » qui per­met aux per­sonnes de plus de 65 ans de tou­cher une pen­sion de retraite. Sa com­mu­ni­ca­tion, mas­sive, récu­père volon­tiers la rhé­to­rique révo­lu­tion­naire : « seul le peuple peut sau­ver le peuple », ou encore « Fai­sons la révo­lu­tion ». Il n’en demeure pas moins tout aus­si proche du sec­teur pri­vé que son adver­saire du PP…

En 2004, M. Bal­di­zon repré­sente le Congrès pour la négo­cia­tion des contro­ver­sés accords de libre-échange avec les Etats-Unis. En 2008, il fait voter la « loi Fon­pe­trol », qui per­met à l’entreprise Per­en­co de renou­ve­ler pour quinze ans un contrat d’exploitation de pétrole mar­qué par de nom­breuses irré­gu­la­ri­tés. Selon Insight Crime, M. Bal­di­zon ferait par­tie de la « liga mayor » au Péten, c’est-à-dire de ces « groupes régio­naux dis­po­sant d’une repré­sen­ta­tion légis­la­tive, qui ont béné­fi­cié — à tra­vers leurs ONG ou par le biais d’entreprises — de fonds publics (16) ».

Avo­cat, chré­tien convain­cu, M. Bal­di­zon est issu d’une famille dont la for­tune pro­vient, tou­jours selon Insight Crime, du com­merce illé­gal de pièces archéo­lo­giques. Aujourd’hui, il dirige le groupe Bal­var, pré­sent dans le trans­port, le com­merce, l’énergie, la construc­tion, l’hôtellerie, les télé­com­mu­ni­ca­tions. Le jour­nal en ligne 5to Poder estime que cer­taines de ses entre­prises — à la ren­ta­bi­li­té très faible — pour­raient être uti­li­sées comme des socié­tés écrans des­ti­nées au blan­chi­ment d’argent. Enfin, un câble diplo­ma­tique révé­lé par Wiki­Leaks indique que Lider aurait ache­té ses dépu­tés au prix de 61 000 dol­lars cha­cun (17).
Si M. Pérez Moli­na, qui vient d’annoncer son alliance avec le par­ti Viva, fait figure de favo­ri du second tour, M. Bal­di­zon mise sur le sou­tien des popu­la­tions rurales, aux­quelles il a pro­mis de four­nir des fer­ti­li­sants gra­tuits ain­si que de nou­velles aides sociales (18). D’autre part, M. Bal­di­zon dis­pose de l’appui de l’UCN (7,68 % au pre­mier tour), du par­ti de la Grande alliance natio­nale (par­ti au pou­voir entre 2004 et 2008), de cer­tains sec­teurs de l’UNE, tout comme de celui de Winaq, qui sou­haite avant tout évi­ter qu’un mili­taire ayant par­ti­ci­pé à un géno­cide ne devienne président.

Rien ne laisse anti­ci­per un chan­ge­ment sub­stan­tiel de la poli­tique menée par les dif­fé­rents gou­ver­ne­ments depuis les accords de paix de 1996. Concer­nant la vio­lence qui déchire le pays, les liens qui semblent unir MM. Bal­di­zon et Pérez Moli­na avec le crime orga­ni­sé et le sec­teur pri­vé font craindre à Fer­nan­do Solis que la stra­té­gie de l’un ou de l’autre ne se résume, une fois élu, à « favo­ri­ser tel ou tel car­tel et main­te­nir la vio­lence à des niveaux accep­tables afin qu’elle n’affecte pas le cli­mat des affaires (19) ».

Notes

(1) L’URNG est le par­ti de l’ancienne gué­rilla, active entre 1960 et 1996. Le conflit armé gua­té­mal­tèque a pro­vo­qué la mort de 250 000 per­sonnes. Selon la Com­mis­sion pour l’éclaircissement his­to­rique (CEH) des Nations Unies, l’armée gua­té­mal­tèque est res­pon­sable de 85 % des vio­la­tions des droits humains per­pé­trées pen­dant ce conflit.

(2) Winaq est un par­ti fon­dé par Mme Rigo­ber­ta Men­chú et diverses per­son­na­li­tés du mou­ve­ment indi­gé­niste maya gua­té­mal­tèque (« Winaq » signi­fie « être humain inté­gral, complet »).

(3) Don­nées de la Com­mis­sion inter­na­tio­nale contre l’impunité au Gua­te­ma­la (CICIG).

(4) Sauf men­tion contraire, les cita­tions sont tirées d’entretiens avec l’auteur.

(5) Sen­tence du 8 août 2011, Cour suprême de jus­tice, en réfé­rence à l’article 186 de la Consti­tu­tion de la République.

(6) Dario Vil­la­señor, « El nar­co­tra­fi­co », Rebe­lión, mars 2010.

(7) « Gru­pos de Poder en Petén : ter­ri­to­rio, polí­ti­ca y nego­cios », El Per­io­di­co, Gua­te­ma­la ciu­dad, 1er août 2011.

(8) San­dra Weiss, « Dell’Anese. La lucha contra la impu­ni­dad inicia con into­cables », Contra­Pun­to, août 2011.

(9) « Otto Pérez : finan­cis­tas, alian­zas, Nebaj y los Men­do­za », Pla­za Pùbli­ca, août 2011.

(10) Enfoque elec­to­ral 3, « ¿Elec­ciones. Demo­cra­cia, al ser­vi­cio de quién ? », El Obser­va­dor, Gua­te­ma­la ciu­dad, sep­tembre 2011.

(11) Le « plan Sofia » est un docu­ment de cam­pagnes mili­taires daté d’août 1982, ren­du public récem­ment. Titu­lar de hoy : Gua­te­ma­la a pour sa part été tour­né par le jour­na­liste Mikael Wahl­forss en 1982.

(12) Roge­lio Nuñez, « Otto Pérez Moli­na, mucho más que “mano dura” », Infobae.com Amé­ri­ca, sep­tembre 2011.

(13) Syl­via Gere­da, « Edel­ber­to Torres : “En la medi­da en que la “San­dro­fo­bia” se sitúa como mayor pro­ble­ma, se dejan de ver otros” », El Per­io­di­co, Gua­te­ma­la Ciu­dad, décembre 2010.

(14) « Otto Pérez Moli­na, mucho más que “mano dura” », op. cit.

(15) « Otto Pérez : finan­cis­tas, alian­zas, Nebaj y los Men­do­za », op. cit.

(16) « Gru­pos de Poder en Petén : ter­ri­to­rio, polí­ti­ca y nego­cios », op. cit.

(17) « Los poderes ocul­tos estan en el congre­so », La Hora, Gua­te­ma­la Ciu­dad, Sep­tembre 2011.

(18) Rolan­do Miran­da, « Bal­di­zon rei­te­ra a retal­te­cos ofre­ci­mien­to del bono 15 »,Pren­sa Libre, Gua­te­ma­la Ciu­dad, sep­tembre 2011.

(19) Cros­by Giron, « Entre­vis­ta con Fer­nan­do Solìs, coor­di­na­dor de El Obser­va­dor : “La dere­cha no tiene un can­di­da­to que pue­da dis­pu­tarle a San­dra Torres la próxi­ma elec­ción” », Albe­drío, novembre 2010.