Le Mali est-il la nouvelle guerre de l’AFRICOM ?

Nous publions cet article de Rick Rozoff datant du 24 février 2012, retraçant l'historique de la mise en place de l'AFRICOM ces dernières années (Commandement pour l’Afrique des Etats-Unis)

24 février 2012.

Les dépêches de presse parlent de l’intensification des com­bats au Mali entre mili­taires et rebelles eth­niques toua­regs du Mou­ve­ment de libé­ra­tion natio­nale Aza­wad dans le nord de ce pays [1].

Comme les seules agences d’informations à por­tée mon­diale et avec les fonds et les infra­struc­tures pour main­te­nir des bureaux et des cor­res­pon­dants par­tout dans le monde sont celles qui résident dans les prin­ci­paux Etats membres de l’OTAN : Asso­cia­ted Press, Reu­ters, Agence France-Presse, la BBC News et Deutsche Presse-Agen­tur, la cou­ver­ture de l’actualité au Mali, comme ce qui se pro­duit dans presque n’importe quel autre pays, reflète un par­ti pris de l’Ouest et un ordre du jour de l’Ouest.

Par consé­quent, les titres typiques sur le sujet, sont les suivants :

Reu­ters : « Les armes et les hommes en pro­ve­nance de Libye ren­forcent la rébel­lion au Mali » CNN : « Pré­sident : des com­bat­tants toua­reg de Libye attisent de la vio­lence au Mali » The Scots­man : « les toua­reg armés du colo­nel Kadha­fi ont tou­ché le Mali » Agence France-Presse : « La France dénonce les meurtres de l’offensive rebelle au Mali » Voice of Ame­ri­ca : « Mali : La France condamne les atro­ci­tés attri­buées aux rebelles touaregs »

Pour atteindre le Mali depuis la Libye c’est un voyage d’au moins 800 kilo­mètres à tra­vers l’Algérie et / ou le Niger. Comme les rebelles évi­dem­ment n’ont pas de force aérienne, ni d’avions de trans­port mili­taire, les man­chettes et la pro­pa­gande ci-des­sus implique que les com­bat­tants toua­regs ont cou­vert à pied tout le che­min depuis la Libye jusqu’à leur pays dans des convois avec des armes lourdes à tra­vers au moins un autre pays sans être détec­tés ou empê­chés par les auto­ri­tés locales. Et tout cela, en outre, pour lan­cer une offen­sive trois mois après l’assassinat du diri­geant libyen Mouam­mar Kadha­fi après que son convoi ait été atta­qué par les bombes fran­çaises et les mis­siles Hell­fire US en Octobre der­nier. Mais l’implication selon quoi que l’Algérie et le Niger, en par­ti­cu­lier la pre­mière, sont com­plices de la cir­cu­la­tion des com­bat­tants toua­regs et des armes de la Libye vers le Mali est de mau­vais augure en termes d’expansion des accu­sa­tions ‑et des actions- occi­den­tales dans la région.

Des Rébel­lions armées sont trai­tés de façon dif­fé­rente dans les nou­velles du monde domi­né par l’Occident selon la façon dont les rebelles et les gou­ver­ne­ments aux­quels ils s’opposent sont consi­dé­rés par les membres supé­rieurs de l’OTAN.

Ces der­nières années, ces der­niers ont four­ni un sou­tien mili­taire et logis­tique aux for­ma­tions rebelles armées ‑dans la plu­part des cas d’attaques fron­ta­lières et à but sépa­ra­tistes et irré­den­tistes — au Koso­vo, en Macé­doine, au Libé­ria, en Côte‑d’Ivoire, en Libye et en Syrie d’aujourd’hui, et sur les front d’espionnage et « diplo­ma­tiques » en Rus­sie, Chine, Pakis­tan, Sou­dan, Indo­né­sie, Congo, Myan­mar, Laos et Bolivie.

Cepen­dant, les grandes puis­sances de l’OTAN ont adop­té la direc­tion oppo­sée quand il s’agit de la Tur­quie, du Maroc (avec ses 37 années d’occupation du Saha­ra occi­den­tal), de la Colom­bie, des Phi­lip­pines, de la Répu­blique Cen­tra­fri­caine, du Tchad et d’autres nations qui sont leurs clients mili­taires ou se trouvent dans des ter­ri­toires contrô­lé par eux, où les Etats-Unis et leurs alliés occi­den­taux four­nissent des armes, des conseillers, des forces spé­ciales et les dites forces de main­tien de la paix.

Le bat­te­ment de tam­bour de nou­velles alar­mantes sur le Mali est le signe que l’Occident à l’intention d’ouvrir un nou­veau front mili­taire en Afrique après la cam­pagne aérienne de 7 mois, les forces navales et spé­ciales contre la Libye et la pour­suite des opé­ra­tions en Soma­lie et en Afrique cen­trale avec le récent déploie­ment des forces spé­ciales des Etats-Unis en Ougan­da, au Congo, dans la Répu­blique cen­tra­fri­caine et au Sud-Sou­dan. En Février, dans la Côte‑d’Ivoire, voi­sin au sud du Mali, l’armée fran­çaise, avec les com­plai­santes troupes des Nations Unies– « sol­dats de la paix » — ont effec­tué des tirs de roquettes sur la rési­dence pré­si­den­tielle et démis par la force le pré­sident Laurent Gbagbo.

images-8.jpgLe Com­man­de­ment pour l’Afrique des Etats-Unis (AFRICOM) est deve­nu opé­ra­tion­nel pour la pre­mière fois en tant que force de com­bat dans ce qui devait être le début de la pre­mière quin­zaine de la guerre contre la Libye en Mars [2011] avec l’« Opé­ra­tion Odys­sée Dawn » avant de trans­fé­rer la cam­pagne vers l’OTAN pen­dant sept mois d’incessants bom­bar­de­ments et attaques de missiles.

Le Mali pour­rait deve­nir la seconde opé­ra­tion mili­taire de l’AFRICOM.

Le pays, encla­vé, est le rayon de la roue de l’ancienne Afrique occi­den­tale fran­çaise, avec des fron­tières avec presque tous les pays membres, sauf le Bénin : le Bur­ki­na Faso, la Gui­née (Cona­kry), Côte‑d’Ivoire, la Mau­ri­ta­nie, le Niger et le Séné­gal. Il par­tage éga­le­ment des fron­tières avec l’Algérie, autre ancienne pos­ses­sion fran­çaise, vers le nord.

Le Mali est le troi­sième pro­duc­teur d’or en Afrique, après l’Afrique du Sud et le Gha­na. Il a des gise­ments d’uranium consi­dé­rables gérés par des conces­sions fran­çaises dans le nord, scène des com­bats actuels. les exi­gences des toua­regs portent sur l’obtention d’un cer­tain contrôle sur l’extraction d’uranium et la répar­ti­tion des recettes qu’ils génèrent. Des explo­ra­tions impor­tantes de pétrole et de gaz natu­rel, éga­le­ment dans le nord, ont été aus­si menées récemment.

La nation est aus­si un élé­ment clé dans la « Coopé­ra­tion contre le ter­ro­risme Trans-Saha­ra des etats-unis »créé en 2005 (d’abord comme Ini­tia­tive contre­ter­ro­risme Trans-Saha­ra), qui a résul­té de l ’« Ini­tia­tive pan-Sahel » pour 2003 – 2004.

En mai, les « opé­ra­tions spé­ciales de com­man­de­ment en Europe, des États-Unis »a lan­cée l’« Trans-Saha­ra Coun­ter­ter­ro­rism ini­tia­tive » en envoyant 1.000 sol­dats des forces spé­ciales au Nord-Ouest de l’ Afrique pour l’ « Opé­ra­tion Flint­lock » (« Opé­ra­tion Gun Spark ») afin de for­mer les forces armées du Mali, Algé­rie, Tchad, Mau­ri­ta­nie, Niger, Séné­gal et Tuni­sie, les sept membres de départ afri­cains de la « Trans-Saha­ra Coun­ter­ter­ro­rism ini­tia­tive », qui, dans son for­mat actuel com­prend éga­le­ment le Bur­ki­na Faso, le Maroc et le Nige­ria. La Libye sera bien­tôt intro­duite dans ce for­mat ain­si que la coopé­ra­tion mili­taire du dia­logue médi­ter­ra­néen de l’OTAN.

Les Forces Spé­ciales des Etats-Unis ont mené la pre­mière de ce qui est deve­nue les « Opé­ra­tions Flint­lock » annuelles d’ exer­cices de contre-insur­rec­tion avec les nations men­tion­nées dans le Sahel et le Magh­reb. L’année sui­vante, l’OTAN a mené des jeux de guerre à grande échelle de la « Stead­fast Jaguar » dans l’île du Cap-Vert pour lan­cer la Force de réac­tion de l’OTAN, en ver­tu de laquelle elle a façon­né la Force afri­caine auxiliaire.

« Flint­lock 2007 » et « 2008 » ont eu lieu au Mali. « Flint­lock 10 » dans plu­sieurs pays afri­cains dont le Mali.

Le 7 Février de cette année, les États-Unis et le Mali ont lan­cé l’exercice de para­chu­tage conjoint « Atlas Accord 12 » dans la nation afri­caine, mais le « Flint­lock 12 », pré­vue pour au plus tard ce mois-ci, a été repor­tée en rai­son des com­bats dans le nord. Devaient y être impli­qués seize pays, y com­pris plu­sieurs des prin­ci­paux alliés des États-Unis dans L’OTAN.

Le « Flint­lock 11 » l’an der­nier com­pre­nait des uni­tés mili­taires pro­ve­nant des États-Unis, Cana­da, France, Alle­magne, Hol­lande, Espagne, Mali, Bur­ki­na Faso, le Tchad, la Mau­ri­ta­nie, le Nige­ria et le Sénégal.

Lorsque l’AFRICOM est deve­nu un « Com­man­de­ment de com­bat uni­fié indé­pen­dant » le 1er Octobre 2008, le pre­mier nou­veau com­man­de­ment mili­taire régio­nal des États-Unis mis en place à l’étranger dans l’après-guerre froide, l’ « AFRICOM and Spe­cial Ope­ra­tions Com­mand Africa’s Joint Spe­cial Ope­ra­tions Task Force-Trans Saha­ra » a pris le contrôle des exer­cices « Flint­lock » du « Com­man­de­ment euro­péen des États-Unis » et du « Com­man­de­ment euro­péen des opé­ra­tions spé­ciales des Etats-Unis ».

En 2010, l’AFRICOM a annon­cé que le « Com­man­de­ment des opé­ra­tions spé­ciales en Afrique » va prendre le contrôle de la « Task Force d’opérations spé­ciales Trans Saha­ra (JSOTF-TS) » et du « com­man­de­ment des Ope­ra­tions spé­ciales et contrôle des élé­ments-Corne de l’Afrique (SOCCE-HOA). »

L’année der­nière, la page Web de l’AFRICOM a écrit :

« Réa­li­sé par Spe­cial Ope­ra­tions Com­mand Afri­ca, Flint­lock est un exer­cice mul­ti­na­tio­nal inter­ar­mées pour amé­lio­rer l’échange d’informations aux niveaux opé­ra­tion­nel et tac­tique dans la région du Saha­ra, tout en favo­ri­sant une col­la­bo­ra­tion et coor­di­na­tion plus accrue. Il met l’accent sur l’interopérabilité mili­taire et la capa­ci­té d’intervention pour les États-Unis et les pays par­te­naires amé­ri­cains et euro­péens, et les uni­tés sélec­tion­nées dans le Nord et Afrique de l’Ouest. » Bien que le but décla­ré de la Coopé­ra­tion « Trans-Saha­ra Coun­ter­ter­ro­rism » et de ses exer­cices mul­ti­na­tio­naux « Flint­lock » est de for­mer les mili­taires des pays du Sahel et du Magh­reb dans la lutte contre les groupes extré­mistes isla­miques de la région, en fait, les États-Unis et leurs alliés ont livré une guerre contre le gou­ver­ne­ment libyen l’année der­nière avec l’appui d’éléments simi­laires, et l’application pra­tique de la for­ma­tion mili­taire et le déploie­ment du Penta­gone en Afrique du Nord et de l’Ouest a été la lutte contre les milices toua­regs plu­tôt que des groupes comme « Al-Qaï­da du Magh­reb isla­mique » ou « Boko Haram » au Nigeria.

Les États-Unis et leurs alliés de l’OTAN ont éga­le­ment effec­tués et appuyé d’autres exer­cices mili­taires dans la zone à des fins simi­laires. En 2008, la « Com­mu­nau­té éco­no­mique des États d’Afrique occi­den­tale » (CEDEAO), groupe éco­no­mique régio­nal qui a été for­mé par la « Force auxi­liaire d’ Afrique de l’Ouest » sou­te­nu par les US et l’OTAN a mené un exer­cice mili­taire appe­lé « Jigui 2008 » au Mali, « sou­te­nu par les gou­ver­ne­ments des pays hôtes ain­si que la France, le Dane­mark, le Cana­da, Alle­magne, Hol­lande, Royaume-Uni, États-Unis et l’Union euro­péenne », comme l’a rap­por­té l’agence Gha­na News à l’époque.

AFRICOM mène éga­le­ment exer­cice mul­ti­na­tio­nal de l’ « Afrique Endea­vor » inter­opé­ra­bi­li­té des com­mu­ni­ca­tions prin­ci­pa­le­ment en Afrique de l’Ouest. La confé­rence de pla­ni­fi­ca­tion a eu lieu l’an der­nier à Bama­ko, capi­tale du Mali et, selon l’armée US en Afrique, « a réuni plus de 180 par­ti­ci­pants pro­ve­nant de 41 pays afri­cains, d’Europe et d’ Amé­rique du Nord ain­si que des obser­va­teurs de la Com­mu­nau­té éco­no­mique des Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Com­mu­nau­té éco­no­mique des Etats d’Afrique cen­trale (CEEAC), la Force auxi­liaire Afrique de l’Est et de l’OTAN pour pla­ni­fier les tests d’interopérabilité des sys­tèmes de com­mu­ni­ca­tion et d’information des nations par­ti­ci­pantes. » L’exercice prin­ci­pal a éga­le­ment été mené au Mali.

L’armée US est ins­tal­lée dans ce pays depuis au moins 2005 et Voice of Ame­ri­ca a révé­lé que le Penta­gone avait « mis en place un centre tem­po­raire d’opérations dans une base aérienne près de Bama­ko au Mali. L’installation four­ni­ra des ser­vices de sou­tien logis­tique et d’urgence pour les troupes amé­ri­caines pour for­mer les forces locales dans cinq pays de la région. »

L’année sui­vante, Com­man­de­ment Euro­péen des États-Unis et le chef du Com­man­dant suprême de l’OTAN en Europe le géné­ral James Jones des Marines pre­mier conseiller de sécu­ri­té natio­nale de l’administration Oba­ma, « a fait cette révé­la­tion [que] le Penta­gone veut avoir accès à des bases … aux Séné­gal, Gha­na, le Mali et le Kenya et d’autres pays afri­cains », selon un article au Gha­na Web.

En 2007, un sol­dat du pre­mier bataillon, Groupe spé­cial de Forces 10 basé à Stutt­gart, en Alle­magne, qui abrite le siège de l’AFRICOM, est mort à Kidal, au Mali, où l’on com­bat en ce moment. Sa mort a été attri­buée à un « inci­dent non liés au com­bat ». L’année sui­vante, un sol­dat du pro­gramme d’aide mili­taire et de for­ma­tion des Forces cana­diennes a aus­si per­du la vie au Mali.

L’année der­nière, le Régi­ment d’opérations spé­ciales du Cana­da a envoyé des troupes dans la zone de conflit dans le nord du Mali pour ce qui a été décrit comme « une mis­sion per­ma­nente ». Des Forces du Régi­ment cana­dien d’opérations spé­ciales a éga­le­ment par­ti­ci­pé à l’exercice « Flint­lock 11 » au Sénégal.

En Sep­tembre 2007, un avion US de trans­port mili­taire, un Her­cule C‑130, a été tou­ché par des tirs de fusil tan­dis qu’il para­chu­tait du maté­riel aux troupes maliennes assié­gées par les forces touareg.

Selon Stars and Stripes :

« L’avion et son équi­page appar­te­nant au 67è Esca­dron d’Opérations Spé­ciales, étaient au Mali dans le cadre d’un exer­cice déjà pré­vu appe­lé « Flint­lock 2007 » … les troupes maliennes ont été cer­nées dans leurs base dans la région de Tin-Zaoua­tene près de la fron­tière algé­rienne par des com­bat­tants armés et ne pou­vaient pas se ravi­tailler … Le gou­ver­ne­ment du Mali a appe­lé les forces des États-Unis pour que soit mené un para­chu­tage … » En 2009 aux États-Unis annon­cé qu’elles avaient four­ni au gou­ver­ne­ment du Mali plus de 5 mil­lions de dol­lars en nou­veaux véhi­cules et autres équipements.

Plus tard la même année sur le site de la Force aérienne US en Europe a été rapporté :

« La pre­mière mis­sion du C‑130J Super Her­cules en appui de la Force Aérienne des États-Unis en Afrique, ou 17è Air Force, a ouvert la porte à la future coopé­ra­tion de sou­tien entre la 86e Air­lift Wing et les futures mis­sions en Afrique.

« Le com­man­dant de bord de la mis­sion, le Major Robert May du 37ème esca­dron Air­lift, et son équi­page ont reçu l’ordre de voler au Mali le 19 Décembre pour rame­ner à la mai­son 17 sol­dats qui aidaient à la for­ma­tion des forces maliennes. » Les États-Unis ont été impli­qués dans la guerre du Mali pen­dant près de douze ans.Les his­toires récentes sur des atro­ci­tés dans les médias occi­den­taux ali­men­te­ront la demande d’ inter­ven­tion sous la « res­pon­sa­bi­li­té de pro­té­ger » dans le style de celles de la Côte d’Ivoire et de la Libye l’an der­nier et de four­nir un pré­texte à une inter­ven­tion mili­taire des Etats-Unis et des pays de l’OTAN.

C’est pos­sible que l’AFRICOM soit entrain de pla­ni­fier sa pro­chaine guerre.

* Rick Rozoff, est un mili­tant pour la paix et ana­lyste des affaires inter­na­tio­nales depuis qua­rante ans, a envoyé cet article à Media Moni­tors Net­work (MMN) de Chi­ca­go, Illi­nois, Etats-Unis. Diplô­mé de lit­té­ra­ture euro­péenne, jour­na­liste il est aus­si le Direc­teur de Stop NATO inter­na­tio­nal.

Media Moni­tors Net­work. Chi­ca­go, le 16 février 2012.

Tra­duit de l’espagnol pour El Cor­reo par : Estelle et Car­los Debiasi

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El Cor­reo. Paris, le 23 février 2012.

Notes

[1] Le peuple toua­reg ou imu­hagh, ama­zighs est un peuple ber­bère qui habite le nord et l’ouest du Saha­ra et du Sahel sep­ten­trio­nal. Pour les Toua­reg, le Saha­ra n’est pas un désert, mais, un ensemble de plu­sieurs et ils font la dif­fé­rence entre de nom­breux déserts plus ou moins arides, plats ou mon­ta­gneux. La langue des Toua­regs ou Tama­sheq est un groupe de variantes ber­bères — le ama­zighs, le tama­haq et Tama­jaq (ou tama­jaght). Appar­te­nant à la famille des langues afro-asia­tiques. Les variantes toua­reg sont les seules du groupe ber­bère à avoir conser­vé la forme écrite de l’alphabet liby­co-ber­bère, éga­le­ment appe­lé tifi­nagh, dont l’utilisation a été docu­men­tée depuis le troi­sième siècle Av JC jusqu’au troi­sième siècle après JC. tout au long de l’Afrique du Nord et dans les îles Cana­ries. Elle est d’origine punique.

RICK ROZOFF. TRADUIT DE L’ESPAGNOL POUR “EL CORREO” PAR ESTELLE ET CARLOS DEBIASI

source : http://www.larevolucionvive.org.ve/spip.php?article1965&lang=fr