Manifestation pour les Prisonniers politiques palestiniens !

15.04 2011 /
12h Rond Point Schuman, Bruxelles

Pour la libé­ra­tion des Pri­son­niers poli­tiques palestiniens !

Ven­dre­di 15 avril 2011 · 12:00 — 14:00 h

Mani­fes­ta­tion devant la Com­mis­sion euro­péenne, Rond Point Schu­man, Bruxelles

Mani­fes­ta­tion orga­ni­sée et sou­te­nue par :
Alliance for Free­dom and Digni­ty (AFD Bel­gique http://www.afdbelgium.org/afd/), Arab Com­mis­sion for Human Rights-Com­mis­sion arabe pour les Droits humains (ACHR http://www.achr.eu/), Asso­cia­tion des Familles & Ami(e)s des Pri­son­niers – Vere­ni­ging van Fami­lies & Vrien­den van Gevan­ge­nen (AF&FA), Bar­nard-Boe­cker Centre Foun­da­tion (http://www.bbcf.ca/index.php), CAP­J­PO-Euro­Pa­les­tine (http://www.europalestine.com/), Comi­té Action Pales­tine ( www.comiteactionpalestine.org), Comi­té BDS-ULB, Comi­té Ver­viers Pales­tine, Ega­li­té (http://www.egalite.be/), Ega­li­té Sans Guille­mets asbl (ESG asbl), Free Gaza Move­ment (Bel­gium http://www.freegaza.org/), Gene­ral Union of Pales­ti­nian Stu­dents (GUPS Bel­gium http://www.gups.org/ ), Inter­na­tio­nal Soli­da­ri­ty Move­ment France (ISM) ( http://www.ism-france.org/), Inter­na­tio­nal Soli­da­ri­ty Move­ment Gaza (ISM) (http://www.palsolidarity.org/), Ligue Com­mu­niste Révo­lu­tion­naire (LCR, http://www.lcr-lagauche.be/), MCPa­les­tine (http://mcpalestine.canalblog.com/), Pales­ti­na Soli­da­ri­teit (http:// www.palestinasolidariteit.be), Stich­ting Pales­ti­jnse vrou­wen in Neder­land, Stich­ting Tal­liq — Recht voor Pales­ti­jnse kin­de­ren (http://www.talliq.nl/ ), Stop de Bezet­ting (http://www.stopdebezetting.com/), Ufree — The Euro­pean Net­work to sup­port the Rights of the Pales­ti­nian Pri­so­ners ( http://www.ufree‑p.net/ ), Unie van Ara­bische Stu­den­ten (UvAS) (http://arabstudentsleague.blogspot.com/),

Contact : Luk ver­vaet (vervaetluk@gmail.com) et Marijke Kruyt (merelzang@hotmail.com)

A l’oc­ca­sion de la Jour­née inter­na­tio­nale pour les pri­son­niers pales­ti­niens, nous mani­fes­tons devant la Com­mis­sion euro­péenne pour que l’Eu­rope exige : 

1. La libé­ra­tion de tous les pri­son­niers poli­tiques palestiniens !
Depuis 1967, quelque 700.000 Pales­ti­niens ont été arrê­tés et/ou mis en pri­son dans les pri­sons et centres de déten­tion israéliens.
Par­mi eux, envi­ron 10.000 femmes.
Cela signi­fie qu’au total 20% de la popu­la­tion et 80% de tous les hommes pales­ti­niens adultes ont, d’une manière ou d’une autre, été pla­cés en détention.
Le 1er février 2011, 5834 Pales­ti­niens se trou­vaient en pri­son. 798 d’entre eux ont été condam­nés à per­pé­tui­té. 330 d’entre eux étaient déjà en déten­tion avant les accords d’Os­lo (1993). 95 d’entre eux sont incar­cé­rés depuis plus de 20 ans.
Par­mi les pri­son­niers, il y a plus de 40 res­pon­sables poli­tiques : un tiers des membres du Par­le­ment pales­ti­nien et un quart du Conseil des ministres se trouvent dans une pri­son israélienne.

2. La ces­sa­tion du trai­te­ment cruel et dis­cri­mi­na­toire auquel les déte­nues pales­ti­niennes sont sou­mises lors des inter­ro­ga­toires et en prison.
Notam­ment la vio­lence sexuelle et psy­cho­lo­gique, les châ­ti­ments cor­po­rels et l’hu­mi­lia­tion, des pas­sages à tabac, insultes, menaces, fouilles à corps intru­sives, pri­va­tion de soins de san­té spé­ci­fiques pour les femmes, déni de l’é­du­ca­tion et refus de visites fami­liales. Ceci est un déni du droit inter­na­tio­nal et doit ces­ser immédiatement.
Par­mi les 5834 pri­son­niers pales­ti­niens, il y a 36 femmes (1er Février 2011), dont 8 mères. 2 femmes se trouvent en iso­le­ment. Les pri­son­nières pales­ti­niennes sont répar­ties dans trois pri­sons israé­liennes : Damon (18 pri­son­nières) , Hasha­ron (Tel Mond) (17 pri­son­nières, cette pri­son com­prend une sec­tion d’i­so­le­ment (article 13) dans le cadre de l’ar­ticle 11 pour les pri­son­niers poli­tiques), Neve Tir­za (Ram­leh) (une prisonnière).
Deux pri­sons dans les­quelles les femmes sont déte­nues sont situées hors des ter­ri­toires occu­pés depuis 1967, déni fla­grant de la Conven­tion de Genève.
L’ad­mi­nis­tra­tion péni­ten­tiaire conti­nue à humi­lier les pri­son­nières pales­ti­niennes en les for­çant de se désha­biller devant des gar­diens de pri­son, leurs mains menot­tées, puis de s’ha­biller devant ces mêmes gar­diens. Les déte­nues poli­tiques pales­ti­niennes sont enfer­mées dans la même sec­tion que pri­son­nières israé­liennes de droit com­mun, accu­sées d’as­sas­si­nat, de vol, de consom­ma­tion de drogues et de prostitution.
L’ad­mi­nis­tra­tion péni­ten­tiaire met tout en œuvre pour bri­ser l’u­ni­té des déte­nues pales­ti­niennes en les iso­lant du monde exté­rieur et en les empê­chant de rece­voir des visites fami­liales. Cer­taines pri­son­nières pales­ti­niennes ont été arrê­tées pour ain­si exer­cer de la pres­sion sur leur mari.

3. Stop à l’emprisonnement des enfants !
Israël détient 221 enfants pales­ti­niens entre 12 et 18 ans en pri­son (Défense des Enfants Inter­na­tio­nal, Mars 2011). En outre, 75 enfants sont en rési­dence sur­veillée, la plu­part à Jéru­sa­lem et dans les vil­lages envi­ron­nants. Entre octobre 2000 et avril 2009, envi­ron 6700 enfants pales­ti­niens entre 12 et 18 ont été arrê­tés. Pour le sys­tème juri­dique israé­lien, un Pales­ti­nien de 16 est consi­dé­ré comme un adulte, tan­dis qu’un Israé­lien ne l’est qu’à par­tir de 18 ans.

4. Non aux déten­tions administratives !
10% des pri­son­niers ont été arrê­tés pour « déten­tion administrative ».
La « déten­tion admi­nis­tra­tive » peut être déci­dée par un com­man­dant mili­taire des forces d’oc­cu­pa­tion pour des « rai­sons de sécu­ri­té ». Elle per­met d’emprisonner quel­qu’un pen­dant 6 mois. Cette période peut ensuite être pro­lon­gée indéfiniment.

5. Halte à la tor­ture phy­sique et psy­cho­lo­gique des prisonniers !
Nous exi­geons le droit pour les pri­son­niers de Gaza de rece­voir des visites de leurs familles !
Depuis juin 2007, Israël a inter­dit à tous les habi­tants de Gaza de rendre visite à leurs proches incar­cé­rés en Israël. Les 676 habi­tants de Gaza qui s’y trouvent actuel­le­ment incar­cé­rés n’ont donc pas reçu une seule visite depuis plus de trois ans et demi. Les déte­nus de Gaza, dont beau­coup sont en déten­tion indé­fi­ni­ment et sans pro­cès, ont dès lors été sou­mis à un iso­le­ment vir­tuel, car ils ne sont géné­ra­le­ment pas auto­ri­sés à com­mu­ni­quer par télé­phone ou par Inter­net, et ils ne sont auto­ri­sés qu’oc­ca­sion­nel­le­ment d’en­voyer une lettre à leur famille. Les pri­son­niers n’ont qu’un accès limi­té aux néces­si­tés de base en pri­son — comme les vête­ments et l’argent – puisque les visites sont sou­vent l’u­nique moyen de les obte­nir. Le trans­fert d’argent à un pri­son­nier par des avo­cats est inter­dit ; les auto­ri­tés péni­ten­tiaires israé­liennes ne per­mettent qu’aux proches des pri­son­niers de leur trans­fé­rer de l’argent, ce qui est impossible.