Rassemblement contre le système de retraite au Chili

04.11 2016 /
17h Ambassade du Chili. Rue des Aduatiques 106, 1040 Bruxelles
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Rassemblement contre le système de retraite au Chili

17h Ambassade du Chili.

Rue des Aduatiques 106, 1040 Bruxelles

Ras­semblent pour dire « no mas AFP », non à au sys­tème de retraite héri­té de la dic­ta­ture d’Augusto Pino­chet. Ces fonds de pen­sion garan­tissent à la fois aux tra­vailleurs de misé­rables retraites et des béné­fices incroyables aux six entre­prises pri­vées qui les gèrent, les AFP.

Géré par six entre­prises pri­vées appe­lées Admi­nis­tra­trices de fonds de pen­sion (AFP), ce sys­tème pro­met­tait d’offrir aux tra­vailleurs chi­liens de meilleures retraites, et même 100 % de leur salaire, comme le titrait le jour­nal de droite El Mer­cu­rio en 2000. La réa­li­té est toute autre : un retrai­té chi­lien reçoit en moyenne 270 euros par mois, neuf Chi­liens sur dix gagnant même moins de 209 euros, loin der­rière les 345 euros que repré­sente le salaire mini­mum, déjà peu éle­vé au regard du coût de la vie.

Chaque mois, les AFP reçoivent les coti­sa­tions obli­ga­toires des Chi­liens, qui s’élèvent à 10 % de leur salaire, aux­quels s’ajoute une com­mis­sion de ges­tion de 1,15 % en moyenne (le sala­rié est donc ponc­tion­né auto­ma­ti­que­ment à hau­teur de 11,15 % en moyenne chaque mois).

Sur les coti­sa­tions que reçoivent les AFP, seules 40 % sont redis­tri­bués sous forme de retraites. « Quant au 60 % res­tant, la moi­tié tombe dans la poche des AFP, pré­cise Manuel Ries­co, éco­no­miste de Cen­da, un centre de recherches en éco­no­mie, et l’autre tombe direc­te­ment dans celle des grands groupes finan­ciers chi­liens, sous forme d’investissement à très bas taux d’intérêt. »

L’é­co­no­miste explique que ce sys­tème a été créé pour cette rai­son, « pour sou­te­nir le modèle éco­no­mique chi­lien ». Alors, pour réfor­mer ou mettre à bas ce « vol » ou cette « arnaque », comme disent les mani­fes­tants, ces der­niers ne comptent pas sur leurs repré­sen­tants poli­tiques, dans un contexte où les scan­dales de cor­rup­tion ne cessent de les écla­bous­ser. Pas plus qu’ils ne croient aux réformes pro­po­sées par la pré­si­dente socia­liste Michelle Bache­let il y a deux semaines, une pré­si­dente sou­te­nue par seule­ment 15 % de la popu­la­tion selon un der­nier sondage.

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