Regarder la Coupe du Monde en solidarité avec les mouvements sociaux brésiliens

12.06 2014 /
19h30 4, Rue d'Anderlecht à 1000 Bruxelles

Regar­der la Coupe du Monde en soli­da­ri­té avec les mou­ve­ments sociaux brésiliens

Orga­ni­sé par Joc Bruxelles

19:30 Aux locaux de la JOC Natio­nale : 4, Rue d’An­der­lecht à 1000 Bruxelles _ en face de la place Fon­tai­nas, métro Anneessens

Les Jeunes Orga­ni­sés et Com­ba­tifs sont heu­reux de vous invi­ter à les rejoindre pour regar­der le match de lan­ce­ment de la Coupe du Monde, dans le cadre de soi­rées de soli­da­ri­té aux mou­ve­ments sociaux du Bré­sil. Cette soi­rée est faite pour construire notre soli­da­ri­té avec ceux qui luttent au Bré­sil. Tout les béné­fices seront rever­sés aux mou­ve­ments en lutte au Bré­sil. En plus des matchs, il y aura des pro­jec­tions de docu­men­taires et des débats. Bien sûr, toutes les pro­po­si­tions pour ces soi­rées sont les bien­ve­nues. Sur place, il y aura un bar­be­cue (viande ou végé­ta­rien) et des bois­sons pour apai­ser votre soif.

Pla­ti­ni a dit que les bré­si­liens n’a­vaient qu’a attendre pour faire leurs “trucs sociaux », la FIFA a affir­mé que la démo­cra­tie ce n’était pas ce qu’il y a de mieux pour orga­ni­ser une coupe de foot­ball. C’est clair pour ces gens là, le foot­ball c’est du pain et des jeux et sur­tout beau­coup d’argent pour les action­naires. Mais le foot c’est aus­si un sport popu­laire qui appar­tient a ceux qui y jouent et le suivent.

Nous avons donc déci­dé de pro­je­ter des matchs car nous pen­sons que c’est une occa­sion de mon­trer les cou­lisses du Mon­dial. C’est sur­tout l’occasion d’apporter un sou­tien poli­tique et finan­cier à ceux qui luttent au Bré­sil. Nous com­pre­nons ceux qui boy­cottent mais nous avons choi­si un autre moyen d’action.

De larges couches de la popu­la­tion bré­si­lienne payent le prix astro­no­mique de ces jeux, prix qui se tra­duit par des cou­pures dans les dépenses sociales et ser­vices publics ou l’augmentation des frais pour cer­tains de ces ser­vices. Les Bré­si­liens ont avant tout besoin de soins de san­té, de loge­ments, de nour­ri­ture, d’écoles, de trans­port publics à prix abor­dable, …, et non pas de cette Coupe. La Coupe ne pro­fite en fait qu’à une toute petite minorité.

La cam­pagne Stop-Répres­sion des JOC sou­tient tous ces gens au Bré­sil qui luttent pour leurs droits et qui reçoivent comme seule réponse une répres­sion violente.

Depuis les mou­ve­ments de masse de juin 2013, la répres­sion menée par le gou­ver­ne­ment bré­si­lien n’a fait qu’augmenter. C’est 160 000 agents des forces de l’ordre — en plus des agences de sécu­ri­té — qui seront mobi­li­sés durant un mois pour empê­cher la contes­ta­tion sociale de trou­bler la fête. Quand il s’agit de répri­mer les reven­di­ca­tions légi­times du peuple, l’argent ne manque donc pas.

Pour­tant, la répres­sion n’a pas mis fin à la contes­ta­tion, qui au contraire s’intensifie. À quelques jours du lan­ce­ment de la Coupe, la grève du per­son­nel du métro bloque Sao Pau­lo, les diri­geants du Bré­sil font face à des menaces de grèves illi­mi­tées, même la police fédé­rale a mena­cé de se mettre en grève durant la Coupe. En plus des tra­vailleurs en grève, de nom­breux mou­ve­ments sociaux mani­festent régulièrement.

Le gou­ver­ne­ment bré­si­lien tente, en orga­ni­sant le mon­dial ain­si que les jeux olym­piques en 2016, de don­ner une image de pays déve­lop­pé au même rang que les autres.

Pour­tant la réa­li­té n’est pas celle d’une pros­pé­ri­té pour tous ; dans les fave­las, la police tue constam­ment, les gens meurent dans les files des hôpi­taux, des enfants vivent dans les rues et dis­pa­raissent, des dizaines mil­liers de familles sont expul­sées de leur mai­sons et vivent dans des cam­pe­ments, 250 000 tra­vailleurs sont sans toit, etc …

La liste des pro­blèmes sociaux au Bré­sil est longue. On voit bien que le pou­voir en place au Bré­sil n’en tient pas en compte lorsqu’il orga­nise la Coupe du Monde, et qu’il pri­vi­lé­gie les infra­struc­tures spor­tives et son pres­tige inter­na­tio­nal au détri­ment des besoins fon­da­men­taux de sa popu­la­tion, comme vient de le condam­ner l’église catho­lique du Bré­sil elle-même.

Nous devons sou­te­nir ceux qui exigent qu’on fasse au mini­mum autant d’ef­forts pour garan­tir l’a­ve­nir des peuples que pour un évé­ne­ment spor­tif, évé­ne­ment qui, au final, béné­fi­cie sur­tout aux grandes entreprises.

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